La mode chez les femmes

Je vous met une émission très sympas et très intéressante sur l'origine des grands magasins comme le printemps par exemple, prenez vraiment le temps de la regarder avant de lire les articles, alors sa parle évidement de la France, mais sa va vous expliquer comment les femmes faisait leur shopping au temps de la reine Victoria, disons chez nous en France lol mais le concept a atteins l’Angleterre, les États unis et finalement le monde entier à cet époque.

 

vous verrez les habitudes d'achat et les différents modes, la vie des vendeuses de magasin, comment on vendait les produits, les modes de saisons, comment on attirer les enfants pour qu'ils attirent leur mère, les catalogues de vente à domicile avec les échantillons de tissus, bref super intéressante cette petite émission présenter sous forme de reconstitution costumé. à voir absolument, vous allez tous comprendre!! même si ça parle de nos magasin français, c'est la meilleur explication et reconstitution de la mode des femmes au 19ième que je peux vous donner!

PS: une nouvelle série viens de voir le jour justement sur ce sujet, "The Paradies" centré sur la vie des vendeuses d'un grand magasin de luxe à Londres, inspiré du livre "Au bonheur des dames" d’Émile Zola qui est décrit il me semble dans l'émission en plus. Pour avoir visionner les deux premières saisons en VOSTFR c'est super génial, les décors sont magnifique, l'intérieur du magasin avec les rayonnages et les marchandises sont vraiment très beau on s'y croirait. La série tourne autour d'une histoire d'amour entre le directeur du magasin qui est vraiment un chouette patron, il connait tous ces employé par leur prénom est il vraiment très gentil avec eux, il les traite en égal, c'est une grande famille et une nouvelle vendeuse qui a des idées plein la tête pour améliorer le magasin. à voir si vous voulez approfondir le sujet en images.

La naissance de l'industrie textile

De toutes les innovations qui ont marqué l’ère Victorienne, c’est sans doute l’invention de la machine à coudre qui a le plus pesé sur la naissance d’une industrie textile.

 

il faut bien comprendre que l’invention de la machine à coudre a influencé la mode victorienne de diverses façons. D’abord, la mécanisation permet une confection beaucoup plus rapide et le coût de production diminue, mettant parfois en question la place des ouvriers, qui devaient commencer à apprendre l’usage de ces nouvelles machines. Elle s’inscrit parfaitement dans cette période de progrès social et de production massive

Les teintures, le coton et le latex

Les textiles connaissent un renouveau, notamment depuis le développement des techniques de teintures naturelles, comme l’indigo, la garance et les autres plantes tinctoriales. Cette industrie s’est très largement répandue au cours des XVII et XVIIIème siècles, grâce à la fabrication des indiennes.

 

En 1850, la découverte des sels de chrome comme mordant pour fixer la teinture dans les fibres du tissu permet la réalisation de teintures dont les couleurs ne déteignent plus. Les couleurs sont donc plus vives et se décolorent moins à l’usage, donnant naissance à des textiles aux imprimés toujours plus colorés.


En 1856, William Henry Perkin découvre la mauvéine qui a la propriété de teindre la soie et qui a donné naissance à toute une famille de teintures.


Des chimistes mettent au point des teintures synthétiques plus brillantes et résistantes que les naturelles. La garance et l’indigo furent synthétisés respectivement en 1869 et en 1897. Ces molécules synthétiques résistent très bien au lavage.

 

L’industrie du coton fait vivre et habille une majorité de la population. Plus précisément en Angleterre, la consommation de coton par habitant est multipliée par sept en 50 ans, de 1810 à 1866.


Le commerce des indiennes (les toiles imprimées de motifs floraux colorés, pas les habitantes de l’Inde !) qui n’a cessé de se développer depuis le XVIIème siècle représente une des principales mannes de l’habillement en Europe (grâce aux manufactures anglaises, suisses, allemandes et françaises). Le coton paré de motifs colorés perd de la vitesse avec l’Indépendance des États-Unis, qui produisent la majorité du coton mondial en Louisiane et dans le Mississippi.

 

Outre le marché européen, les colonies constituent un marché à conquérir, augmentant de ce fait le chiffre d’affaire qui est lié au commerce du coton. Sa production est de moins en moins chère et son prix de vente se démocratise, favorisant son usage dans toutes les couches de la population. On peut même dire que ce sont les profits générés par l’industrie du coton qui ont permis le développement des autres innovations du XIXème comme le train, le charbon et l’acier, d’autant que sa culture requiert un grand nombre de machines, notamment à vapeur.

 

Les travaux issus de la découverte du latex permettent d’imperméabiliser les tissus, ce qui mène notamment à la conception du Mackintosh en 1824, célèbre imperméable britannique, des bottes en caoutchouc en 1854 et bien-sur des pneus de véhicules, ce qui n’a aucun rapport avec la mode !


Le Royaume-Uni s’approprie cette découverte en 1876 puisqu’il charge l’explorateur Henry Wickham de créer les premières plantations d’hévéas dans les colonies britanniques d’Asie, notamment à Ceylan, pour obtenir un latex qui concurrence la production du Brésil.

1. La Silhouette féminine

On peut dire que la mode de la seconde moitié du XIXème siècle illustre la magnitude de l’Impératrice Victoria : plus elle gagne en importance, plus la taille de ses manches et de ses jupes deviennent démesurées. C’est la deuxième fois dans l’histoire de la mode que l’influence anglaise s’oppose à la mode française, par son austérité néanmoins ostentatoire.

 

Cet oxymore prend tout son sens lorsqu’on compare les deux modes dominantes. En effet, comme au XVIIIème siècle avec l’opposition de la robe à l’anglaise et de la robe à la française, on observe une différence notable de la conception de l’élégance au XIXème siècle, opposant la mode Victorienne à la mode Empire. Ce sont deux grands exemples de l’influence d’une culture sur la mode d’une époque.

 

Sissi, de son vrai nom Élisabeth de Witelsbach, est l’une des figures les plus importantes de cette période. En effet, son destin romanesque d’Impératrice d’Autriche et de reine de Hongrie a inspiré de nombreux films. On peut clairement dire que son style vestimentaire s’inspire principalement de la mode victorienne. On retrouve toutes les caractéristiques du costume dans une version royale inspirée directement des tenues époustouflantes de Victoria. Ce tableau du portraitiste de cour Winterhalter ne saurait prêter à confusion.

1840-1860 : la silhouette sablier et l’âge d’or de la crinoline

Dès 1840, les jupes étaient coupées en forme, c’est-à-dire avec peu de fronces à la taille et très évasées à l’ourlet, rappelant la forme d’une cloche. Les bustiers étaient légèrement plus longs que la taille normale et se terminaient en pointe. Les épaules étaient souvent découvertes, pour accentuer la forme de triangle du bustier. La silhouette, large aux épaules, fine à la taille et large à l’ourlet illustre à merveille la bien-nommée silhouette en sablier de l’époque, mise en valeur par le corset qui affine de plus en plus la taille.

 

Les corsages étaient très décolletés, libérant la courbe de l’épaule et de la nuque, ce qui caractérise le mieux la silhouette romantique. La couture de l’emmanchure étant très basse, cela forçait les femmes à se tenir les bras le long du corps, donnant une stature très distinguée. Les épaules étaient très souvent recouvertes de passementeries, mettant en valeur cette courbe de l’épaule si gracieuse et caractéristique. Les manches pagodes étaient souvent bordées de nombreux volants rappelant les jupes à étages assorties. Les manches étaient plutôt bouffantes pour le soir mais très serrées pour les robes de jour.


Les sous-vêtements se composaient d’un corset et de plusieurs couches de jupons à volants. Les jupons étaient faits en crin, parfois soutenu par un rembourrage supplémentaire.


Les femmes portaient la capote, une coiffe souvent ornée de fleurs qui s’adaptait au reste de la tenue.

Les années 1850 correspondent à l’apogée de la jupe à volants. Elles deviennent très populaires avec des modèles toujours plus ostentatoires. Les tissus utilisés pour confectionner ces robes sont conçus spécialement, souvent avec des coloris unis mettant en valeur le travail de flocage, de freppes ou d’accumulations de galons… Les ampleurs des jupes et des manches s’élargissent.

 

Les jupes sont portées sur un nombre toujours croissant de jupons de crin superposés, encourageant les critiques et caricatures pour décrire ces femmes prisonnières de leur apparence. Les décolletés deviennent de plus en plus profonds, ce qui force les femmes à porter un corsage de gaze ou de coton sous le bustier, pour cacher la naissance des seins. Les corsages anglais étaient souvent recouverts de nombreux plis, masquant l’anatomie mais produisant un effet très décoratif, comme la robe à plis de Mina dans Dracula.

 

Et le plus remarquable est de penser que ces robes étaient vendues en kit, c’est à dire mi-confectionnées, laissant le soin aux dames de poser les volants selon leur goût en suivant une proposition de coupe sous la forme d’une figurine. Si vous voulez retrouver cette anecdote et bien d’autres, je vous invite à lire le livre Sous l’Empire des Crinolines dont vous pouvez lire ma chronique.

 

Les robes étaient souvent transformables ou présentaient deux bustiers, l’un pour le jour et l’autre pour le soir, plus largement décolletés et laissant les épaules dénudées. Un châle et des gants recouvrant l’avant-bras jusqu’au-dessus du coude complétaient alors la tenue.

 

En 1856, la crinoline cage remplace définitivement les jupons, qui étaient devenus si nombreux qu’ils ne soutenaient plus assez les nombreux et lourds drapés. Cette nouvelle structure permit de créer des jupes encore plus larges en soutenant des poids de tissus encore plus importants. Le bustier se transforme également. Il est souvent prolongé par une basque et ses manches pagodes sont froncées à la tête de manche et très larges au niveau du poignet.

 

Il est intéressant de constater que seules les femmes de la haute société continuaient à porter des superpositions de jupons car le tissu coutait très cher, alors que les femmes de condition plus modeste « trichaient » grâce à la portance des crinolines d’acier. Au début de son apparition, les riches niaient son usage mais finirent par l’accepter vers 1860.

Les années 1860 virent les jupes s’aplatir sur le devant et s’arrondir dans le dos. Les manches pagodes et les cols hauts agrémentés de dentelle frivole étaient de rigueur la journée. Les robes du soir, profondément décolletées et dotées de manches courtes, étaient portées avec des gants courts ou des mitaines en crochet.

 

1864 voit l’apparition de la robe péplum, inspirée des tuniques de l’Antiquité, sa crinoline est invisible au niveau de la taille mais pouvait atteindre 8 à 10 mètres à l’ourlet. Elle doit surtout son nom au chignon à la grecque et aux bijoux inspirés de l’Antiquité avec lesquelles elle est portée.

 

Les tissus unis remplacent peu à peu les motifs en vogue, donnant lieu à des jeux savants de passementeries : rubans, dentelles, franges, guipures, nœuds, ruchés de gaze et ganses de velours recouvrent les vêtements des femmes du monde.

 

Dans les années 1860, le bustier devient de plus en plus court pour n’atteindre parfois que 10 cm. Le boléro issu de la mode espagnole est très à la mode. Il est souvent très ajusté et porté sur un corsage Garibaldi aux manches très amples.

 

Le devant et les côtés de la jupe deviennent de moins en moins froncés, mais de plus en plus larges à l’ourlet. L’apogée de ce style pourrait être celui que nous avons pu admirer dans le film Autant en Emporte le Vent. En effet, la période de la guerre civile américaine correspond avec l’apogée de cette mode construite autour de la crinoline.

 

En 1865 les jupes commencent à perdre du volume et des fronces pour donner des modèles de forme coniques composés de panneaux triangulaires. Sous la crinoline, les femmes pouvaient porter un jupon de cachemire pour avoir chaud. Par-dessus la crinoline, elles portaient tout de même au moins deux jupons, l’un très raide et l’autre léger et très froncé pour donner de la tenue au tissu de la jupe.

 

Les accessoires essentiels sont le foulard, la longue ceinture style turban et les bottines vernies. Les chapeaux remplacent les capotes et les bijoux prennent une importance grandissante. Vers 1865, la mode est aux rayures et aux coiffures dite à l’antique constituées d’une tresse en diadème sur le devant et d’un chignon derrière.

 

Les robes étaient coupées dans une seule pièce de tissu, remplaçant les vestes à basque et jupes séparées de 1850. Les manches devinrent de plus en plus volumineuses et aboutissent aux manches gigot surdimensionnées de 1895 avant de désemplir un peu. Les chapeaux redeviennent petits, ils sont surtout garnis de fleurs, de rubans ou de voiles et se portent penchés sur le devant. Les manteaux étaient amples et longs ou bien au contraire très ajustés. L’ombrelle reste un accessoire indispensable en été, même si sa taille se réduit.

 

A cette époque, les formes des crinolines deviennent elliptiques, c’est-à dire plus plates devant et dans le dos et plus prononcées sur les côtés. La rigueur due à la situation de la guerre civile américaine s’est ressentie dans la mode anglo-saxonne car les panneaux de tissu devinrent de moins en moins froncés et décorés. C’est aussi à cette époque que naquit la célèbre découpe princesse, les robes ne sont plus alors composées d’un bustier et d’une jupe séparés mais d’une seule et même pièce de tissu.

1870-1890 : la silhouette en S et l’apparition de la tournure

À partir des années 1870, les robes d’intérieur perdirent leur corset pour les occasions informelles et la tournure remplaça la crinoline, d’abord sous la forme d’un pouf drapé rappelant les polonaises du XVIIème siècle. Les surjupes étant très à la mode, si un modèle de robe n’en disposait pas, elle pouvait être simulée à l’aide de galons et de passementeries et soulignée par une ceinture ou un nœud. La surjupe a peu à peu évolué sous la forme d’une basque attachée au bustier.

 

C’est la conception de la mode qui change avec ces nouvelles formes. Les silhouettes longilignes remplacent les cloches : la verticalité des coupes et des décorations s’impose remplaçant les formes circulaires et horizontales de la silhouette à crinoline pour mettre en valeur les fesses et les jambes dans un climat de scandale. D’ailleurs des liens sous la jupe permettaient au tissu de rester collé aux jambes sur le devant et laissant le dos de la jupe et la traine libres de flotter.

 

En 1869, la crinoline tend à être remplacée par la tournure, sous l’influence de Worth. Le volume des jupes était alors très plat devant et très volumineux dans le dos, engoncé par des superpositions de ruchés et de passementeries. La plupart des robes avaient une large traine, qui finira en apothéose sous le nom de queue d’écrevisse. On insérait souvent des volants sous les jupons destinés à retenir la poussière, non pas pour faire le ménage mais justement pour éviter de salir directement le tissu de la robe.

 

Vers 1870, la silhouette s’affine : les chapeaux se font plus petits, perchés au-dessus du front et orientés vers l’avant. Les coiffures deviennent plus complexes et des postiches frisés viennent ajouter du volume aux cheveux naturels. Si vous souhaitez en savoir plus sur la coiffure du XIXème.

 

En 1873, les bustiers devinrent de plus en plus longs. C’est l’âge d’or de la décoration, recouvrant parfois totalement la jupe pour le meilleur effet. Les poignets étaient souvent soulignés de galons, allant parfois jusqu’au coude.

 

Vers 1877 le faux-cul a perdu de l’ampleur, se résumant parfois à un simple rembourrage. Les bustiers se rallongent et le drapé des jupes se prolonge jusqu’en dessous du genou. Les coloris et les matières étaient souvent mélangés dans des drapes compliqués, mettant l’accent sur la traine des jupes et formant des motifs plus simples sur les bustiers. La tendance est aux jupes asymétriques, les traines sont lourdement décorées mais de manière plus abondante d’un côté que de l’autre.


La surjupe disparait sous les nombreux drapés qui ornent la jupe. Les décorations servent aussi à cacher les raccords de couture qui lient les différentes jupes ensembles. Les décolletés sont plus hauts sur les épaules. Chaque année la jupe devient plus étroite et le bustier plus long.

 

En 1879 la jupe est resserrée jusqu’aux genoux et s’élargit en éventail en une traine majestueuse. Les jupons étaient nécessaires pour maintenir la traine dans une forme harmonieuse.

En 1880 les jupes sont très étroites et longilignes mais la traine tend à disparaître. Les corsages se ferment en biais. La ligne d’encolure pour les robes du jour est de plus en plus austère, les bustiers sont de moins en moins décolletés et portés sur une chemise pour cacher l’éventuel bout de peau qui dépasserait. L’encolure se finit souvent par un col droit montant donnant l’allure d’une veste, même pour les robes du soir. C’est la mode Belle Époque qui fait son apparition.

 

Les chapeaux gagnent en extravagance à mesure que passent les tenues de la journée pour terminer en capeline aux bords très larges ornée de plumes ou de rubans et un panache en soirée. Les gants qui se portent toute la journée sont simples et montant sur la manche, souvent rehaussés d’un bracelet.


La montre est l’accessoire de la décennie, elle se trouve partout sur les bracelets, au bout d’une chaîne, sur le manche des parapluies, etc. Le bracelet et le collier de velours ou de rubans assortis sont les accessoires essentiels ; les colliers de ce genre s’appellent tour de cou.

 

En 1883 la tournure revient, toujours plate sur le devant mais de plus en plus rebondie dans le dos. Les robes du soir sont toujours sans manches mais l’emmanchure est maintenant sur la ligne naturelle de l’épaule. Les draperies des robes ne sont plus concentrées sur la traine mais réunies sur la tournure, au niveau des fesses. C’est l’apogée du drapé. Les rares espaces plats sont remplis de galons, mais ils sont de plus en plus rares.

 

Devant le fort essor de la bicyclette, d’autres éléments du costume apparaissent : la culotte courte et froncée aux genoux, elle se porte avec des jambières ou des bas et un corsage cintré à encolure dégagée et manches bouffantes. Il est possible d’ajouter une jupe courte sur la culotte voire une jupe-pantalon. Le tout assorti d’une veste-jaquette flottante à larges revers portée avec ou sans cravate bouffante ce qui préfigure déjà le tailleur.

Le Corset Victorien

Les corsets connurent un changement radical : d’abord, les bretelles disparurent, et surtout, leur construction en bandes verticales permit une vraie réduction du tour de taille, renforcé par le baleinage métallique (et non plus, ou rarement, en fanons de baleines), et des œillets métalliques (et non plus brodés main, plus fragiles). Le corset devient aussi plus pratique à enfiler grâce à l’invention du busc métallique à crochets, qui permet aux femmes de se vêtir seules.

 

Vers 1860, le corset est très court, à la fois bas sur la poitrine (il couvre à peine les mamelons, et le sein se porte bas) et sur les hanches. Le corset 1860 décrit une forme de “vasque” caractéristique de cette époque.

Vers 1882, le corset s’allonge. On utilise beaucoup de « goussets » (pièces triangulaires) pour la poitrine et les hanches. Les goussets sont souvent renforcés par un cordage qui ajoute une effet décoratif à sa fonction de contention. Parfois les goussets sont coupés dans des pièces d’élastique, matériau nouveau issus du caoutchouc. C’est la forme caractéristique du corset victorien.


Le buste s’allonge encore. C’est l’âge d’or du « busc cuillère », non plus droit mais arrondis comme le ventre. La couleur apparaît. Ce sont les corsets de cette période (la seconde moitié du XIXe siècle) qui se sont le plus imprégnés dans l’imaginaire collectif et viennent immédiatement à l’esprit quand on parle de corset – bien que ceux-ci aient pu prendre des formes très différentes à d’autres époques. Ils ont la fameuse forme «en sablier».

la mode chez les hommes/De la redingote au smoking

Pendant les années 1840, les hommes portaient des redingotes étroites tombant à mi-mollet et des gilets à une ou trois rangées de boutons, se terminant souvent par deux pointes au niveau de la taille. Le mot est en fait la francisation de l’anglais « riding coat » ou « raining coat » (littéralement manteau pour monter à cheval ou manteau de pluie).


Pour les occasions plus formelles, un frac accompagnait un pantalon léger en journée; le soir, la queue-de-pie était de rigueur. Les chemises, à col bas, étaient faites de lin ou de coton. Comme la queue de pie, le frac se termine par des basques en pointe mais n’est pas court devant. C’est cette version qui a été très souvent utilisée par les gentlemen et dandys du XIXe siècle comme vêtement moins formel. Il était au départ un vêtement dédié aux loisirs, notamment à l’équitation. Le frac désigne également l’ensemble trois pièces composé d’une veste queue-de-pie, du pantalon et du gilet.

 

Les vêtements passent d’une mode ajustée à une mode flottante, présentée comme de la négligence dans la presse. Les vestes étaient à grandes basques et à larges revers, le gilet élégant et brodé. Le pantalon se portait ample et couvrant les trois-quarts du pied. Les souliers se portaient indifféremment avec ou sans guêtres.

 

Une large cravate ou un foulard ainsi qu’un haut-de-forme étaient les principaux accessoires indispensables qui complétaient l’ensemble, mais d’autres accessoires sont caractéristiques de cette période parmi lesquels : lorgnon, binocle, canne, montre à gousset, boutons travaillés…

 

À partir de 1850, les hommes commencèrent à porter des chemises à cols hauts agrémentées de cravates nouées en nœud papillon. Les classes supérieures conservèrent leurs hauts-de-forme tandis que les classes moyennes adoptèrent le chapeau melon. La veste avait une coupe large et se portait avec une cravate blanche cachant jusqu’au col de la chemise.

 

Le gilet était droit et discrètement orné aux boutons. Le pantalon peu large tombait droit sur une botte vernie. Le tout porté sous un petit manteau à larges manches ou une redingote courte.

 

La décennie suivante vit l’apparition de cravates larges nouées lâchement et retenues par une épingle. Les redingotes raccourcirent aux genoux et une veste à mi-cuisse les remplaça pour les occasions peu formelles. La personnalité la plus emblématique du style est sûrement Lincoln, dont le haut-de-forme est aujourd’hui si célèbre.

Au cours des années 1870, le costume trois-pièces se généralisa et le plastron fit son apparition. Fracs et vestes raccourcirent et le blazer se propagea comme tenue sportive et informelle.

 

Le blazer devrait son origine à une inspection du navire HMS Blazer par la reine Victoria. Ces vestes auraient été spécialement créées pour sa venue et l’uniforme lui ayant plu, il fut reproduit sur d’autres navires. La tenue resta sobre mais gagna en ampleur. En ce qui concerne les accessoires, la cravate laisse place au nœud papillon mais le haut-de-forme est toujours de rigueur.

 

Pendant toute la période, les hommes portaient les cheveux courts et, souvent, la moustache, la barbe et des rouflaquettes. Les visages rasés ne réapparurent qu’à la fin des années 1880. Chez les hommes, c’est l’apparition du smoking (1886) qui révolutionna la mode tout en gardant un côté sobre voir strict au costume. Le smoking doit son nom à son usage initial de veste pratique dans les fumoirs. En effet, l’absence de basque (ou queue-de-pie) évitait les risques d’incendie et était plus appropriée pour s’asseoir aux tables de jeu. Son usage comme habit de soirée ne date elle que de la Seconde guerre mondiale.

 

Son invention reviendrait aux tailleurs britanniques Henry Poole & Co pour Edward VII en 1860, mais c’est l’américain James Potter (il s’agit juste d’un homonyme du papa de Harry !) qui le popularisa en le portant au Tuxedo Park Country Club en 1886.Comme souvent dans l’Histoire du costume, le vestiaire féminin évolue plus fréquemment et rapidement que celui des hommes. Leurs tenues sont le fruit d’une quête de beauté, d’élégance, de désirs à assouvir, alors que les hommes cherchent le fonctionnel. Il exprime une position sociale plutôt qu’une humeur personnelle.Les évolutions du costume masculin s’adaptent aux mutations sociales et culturelles.