La mort à l'époque Victorienne

Voici un article bien délicat à aborder, puisqu’il traite de la mort, et en particulier de son mode de représentation le plus cru : la photographie.

Il y a quelques années de cela, j’avais été marqué par certaines scènes du film « Les Autres » où l’on pouvait voir des « livres de morts« , espèces d’albums dans lesquels étaient regroupées des photos de défunts.

 

Ma curiosité (quelque peu malsaine) m’a conduit à faire des recherches sur le sujet et à découvrir qu’il ne s’agissait pas d’une invention, mais d’une coutume bien réelle datant de l’époque victorienne

Une mort omniprésente

Pour mieux comprendre certaines coutumes, qui pourraient nous paraître macabre aujourd’hui, il est important de rappeler le contexte de l’époque. À la fin du 19ème, la mortalité est très élevée, en particulier chez les enfants. Les conditions sanitaires de l’époque, mais aussi les épidémies de choléra et de tuberculose sont les premières causes de mortalité. Aux États-Unis, le taux de mortalité infantile (dans la première année suivant la naissance) s’élève alors à 135 pour 1000 naissances, en comparaison des 5 pour 1000 de 2008. Ainsi à cette époque, près d’un enfant sur cinq mourrait avant l’âge de cinq ans !

Durant l’ère victorienne, en Grande Bretagne et aux États-Unis, la mort, les funérailles, le deuil, deviennent une véritable obsession. Tout est mis en œuvre pour dominer cette mort omniprésente

Une sophistication du deuil

On meurt à la maison, entouré de sa famille et de ses amis. Le corps du défunt est installé dans le salon ou dans une chambre jusqu’à son inhumation. On ne cherche pas à préserver les enfants de la vision des morts. Il n’est pas rare que dans les familles pauvres, l’enfant doivent partager la chambre, et même le lit d’une soeur ou d’un frère mourant.

 

On veille auprès du lit de mort. Les amis, les connaissances viennent présenter leurs condoléances à la famille endeuillée.

 

La mère ou la veuve entame pour une durée de deux ans et demi, la période dite de « grand deuil ». Elle ne portera durant cette période que des vêtements de couleur noire et ne participera à aucune activité sociale. Durant les 6 derniers mois du deuil, il est permis de porter la couleur grise ou lavande. Dans la classe moyenne, les enfants sont tenus de respecter ce rituel, mais pour une durée de un ans seulement.

Memento mori ou le souvenir des morts

La photographie va prendre une place importante dans le processus de deuil et de mémoire. Les familles font appel à des photographes locaux ou itinérants pour prendre des clichés de leurs défunts. L’aspect qui pourrait nous paraître le plus morbide, réside dans la mise en scène des clichés. Parfois, il s’agit simplement du corps placé dans le cercueil, d’autre fois, on le place dans un lit pour faire croire qu’il sommeille. Plus singulier, le défunt est parfois accompagné des autres membres de la famille. Les mères portent leurs bébés dans leurs bras. L’enfant se tient à côté de son frère mort… Parfois même, c’est toute la famille qui posent prêt du défunt.

 

Les photos ainsi prises sont précieusement conservées et placées dans l’album familial. On les envoie aux membres de la famille n’ayant pas pu se déplacer. On les encadre. On les porte en médaillon.

 

Ces pratiques disparaîtront progressivement avec la fin de l’époque victorienne et l’évolution du rapport à la mort. Il ne s’agira plus de montrer la mort pour la dompter, mais bien au contraire de la cacher pour l’éloigner.

Albums post mortem

Quelque albums post mortem, attention âme sensible s’abstenir sa peut être choquant pour certaine personne, il faut avoir un certain recul avec la mort parfois pour voir cela, vous êtes prévenu

 

avec du recul je trouve certaines photos très belle et pour des personnes qui à l'époque n'avait pas toute nos technologies d'aujourd'hui (on se faisait souvent photographier à sa mort ou à son mariage car cela couter très cher de faire venir un photographe ) je trouve que cela faisait un très beau souvenir quand même