Le jeu n’en vaut pas la chandelle

Bien des choses ne méritent pas la peine que l’on se donne pour les acquérir
Ce proverbe fait allusion à cet usage de mettre dans les jeux de société une partie du gain sous le chandelier pour payer l’éclairage qui consistait autrefois en chandelles.

Cela se pratiquait encore au XIXe siècle dans certaines maisons bourgeoises où l’on n’était pas assez riche pour supporter la dépense du luminaire et des autres accessoires qu’entraîne toute réception.
Lorsque ce qui se trouvait sous le chandelier était inférieur aux avances pécuniaires, on pouvait dire à une époque où l’on ne connaissait pas encore la bougie que le jeu n’en valait pas la chandelle.

Au figuré, cette phrase a été employée antérieurement au XVIIe siècle et l’est encore pour signifier que la chose dont on parle ne mérite pas les soins qu’on prend, ni les dépenses qu’elle occasionne. Il y a un autre dicton populaire exprimant encore plus fortement la même pensée.

Ainsi, l’on dit des gens qui passent leur vie à des entreprises sans intérêt et sans résultat possible qu’ils dépensent une chandelle d’un sou pour gagner deux centimes, petite somme qui ne compense pas toujours les frais.