Journal d'une femme de chambre Octave Mirbeau

La bourgeoisie vue par le petit trou de la serrure et l'œil des domestiques, qui ne valent pas mieux qu'elle. Si les maîtres sont des pantins, Célestine, la femme de chambre, est une catin, d'ailleurs assez gentille, et Joseph, le jardinier cocher, une fripouille antisémite. Ajoutez à cela quelques épices 1900, les étreintes passionnées de Célestine avec un jeune tuberculeux, un viol, un vieillard fétichiste (la fameuse scène des bottines si bien enlevée dans le film de Bunuel), et vous avez le chef-d'œuvre de notre terrible Octave, " un personnage extraordinaire, disait Léautaud, d'une fougue, d'une hardiesse, d'un anarchisme littéraire et artistique unique à cette époque ".

Mon avis: bon roman même si sa traine un peu en longueur entre l'action et les souvenirs de la bonne, un peu écœurant à la fin à force de voir à quel point les riches peuvent être plus canaille que les pire canaille de quartier, un peu cru défois. Le film est mieux il permet de mieux comprendre l'histoire mais il s'arrête presque à la moitié du livre alors que lui continue bien après son service chez les Lanlaires.