LE CANON

On désigne sous ce terme Canon l'ensemble des aventures de Sherlock Holmes écrites de la main de Sir Arthur Conan Doyle, soit 4 romans et 56 nouvelles, publiées entre 1887 et 1927.

Une étude en rouge

L'histoire se déroule en deux parties :

 

La première partie se passe à Londres, vers 1881. Le Dr John H. Watson, ancien médecin militaire, blessé en Afghanistan et désormais retraité impécunieux, fait la connaissance de Sherlock Holmes, avec lequel il décide de partager un appartement au 221B Baker Street à Londres. Le récit de leur cohabitation commence d'ailleurs par la description par Watson du comportement étrange de son énigmatique compagnon.

 

Un jour, Sherlock Holmes reçoit une lettre de Tobias Gregson, un des limiers de Scotland Yard, qui lui demande de l'aide dans une affaire de meurtre. Un cadavre est découvert avec plusieurs indices, et Sherlock Holmes démontre plus tard que ce sont de fausses pistes.

 

Après de longues investigations, Holmes constate que plusieurs indices ne correspondent pas à l'apparence des faits. C'est en questionnant les inspecteurs de Scotland Yard que Holmes et Watson parviennent à identifier la victime mormone, grâce à une femme qui a hébergé la victime et terminent cette première partie en arrêtant le suspect.

 

La deuxième partie commence par un flash-back durant lequel John Ferrier et sa fille adoptive Lucy sont sauvés par un groupe de mormons, puis s'installent dans leur communauté à Salt Lake City en 1847. Les deux personnages s'intègrent dans la communauté, y prospèrent et deviennent rapidement des croyants respectés.

 

Lorsque Lucy devient en âge de se marier, elle se fiance avec Jefferson Hope, un non-mormon. Mais leur union impossible ne sera pas acceptée et le père, la fille et le gendre se verront obligés de s'enfuir de Salt Lake City. Cependant, deux jeunes hommes importants de la communauté les chassent. Ils tuent le père et capturent la fille. L'un d'eux l'épouse mais elle meurt peu de temps après. Jefferson Hope leur ayant échappé vient récupérer l'anneau de la morte et prépare sa vengeance contre deux mormons. Il les poursuit aux États-Unis, puis en Russie, et enfin en Europe jusqu'à Londres.

 

Le récit revient à l'histoire principale au cours des deux derniers chapitres. Sur le chemin le conduisant au poste de police, Jefferson Hopes avoue les meurtres et donne à ce propos des explications détaillés sur les raisons qui l'ont amené à tuer et la manière dont il s'y est pris. Il meurt, de maladie, quelques jours plus tard.

 

Cette première nouvelle introduit la méthode de travail de Holmes : la déduction d’après des faits scientifiques, qui s’oppose aux anciennes méthodes basées sur les témoignages, la réputation des suspects et des études de voisinages sujettes à caution.

 

Cette méthode novatrice pour son époque est en quelque sorte l'ancêtre de la police scientifique moderne : collectionner des indices et des preuves matérielles afin d'infirmer ou de confirmer les narrations des témoins et suspects afin de résoudre les crimes.

Le signe des quatre

Ennuyé par le manque d'enquêtes, Sherlock Holmes s'adonne à la consommation de drogues pour s'occuper, ainsi qu'à diverses activités ennuyeuses, sous le regard de son colocataire, le docteur John Watson.

 

En 1888, une jeune cliente blonde, Mary Morstan, débarque chez Holmes, et lui demande de l'aide. Elle lui explique qu'elle est gouvernante, et que c'est sa patronne qui lui a conseillé de venir ici. Watson tombe sous le charme de la jeune femme qui expose son problème ; son père était navigateur dans les Indes et est décédé vingt ans auparavant. Or, elle reçoit, depuis quatre ans, et à cycle régulier, des bijoux de grande valeur. Et ce même jour lui est parvenu une enveloppe où un anonyme lui demande de venir à un rendez-vous, accompagnée si elle le souhaite, mais pas d'un policier.

 

Holmes accepte de l'aider, et épaulé de Watson, accompagne Mary au dit rendez-vous. Ils découvrent sur place que l'anonyme est le fils d'un ancien ami et collègue du capitaine Morstan. Celui-ci révèle que leurs pères avaient découvert un trésor de cinq cent mille livres, mais que ni le trésor ni les bijoux n'ont été partagés avec la fille de Morstan. L'homme explique enfin que son frère a découvert le coffre hier, caché dans leur maison.

 

Mais arrivés sur les lieux, ils constatent la mort du frère et la disparition du coffre. Holmes et Watson commencent alors un dangereux périple qui les mènera jusqu'à une course poursuite folle sur la Tamise...

Le chien des Baskervilles

La légende court dans cette région du Devonshire (Sud-ouest de l'Angleterre), qu'un énorme chien serait à l'origine de la mort de Sir Charles Baskerville. Un de ses ancêtres, Sir Hugo Baskerville, trouva la mort mystérieusement après avoir commis d'immondes atrocités envers une jeune paysanne. Sherlock Holmes et le docteur Watson enquêtent. Ils doivent protéger le dernier descendant des Baskerville revenu prestement du Canada, Sir Henry, qui lui ne croit pas à toutes ces balivernes.

 

La vallée de la peur

Sherlock Holmes reçoit un message l’avertissant de l’assassinat d’un certain Douglas, de Birlstone Manor House. L’inspecteur Mac Donald de Scotland Yard vient lui annoncer cette même nouvelle. Ils partent donc sur place. Le défunt a été tué d’un coup de carabine Winchester dans la figure. Il est méconnaissable. Mais il porte les bagues du maître de maison, sauf son alliance et a un curieux tatouage à l’avant-bras. Très rapidement, Sherlock Holmes va « éliminer de la liste des suspects » l’ami et la femme du défunt et démontrer finalement que le mort n’est pas réellement le maître de maison mais un assassin qui le poursuivait depuis l’Amérique.

 

Douglas sort donc de sa cachette et raconte son histoire. En fait son vrai nom est Birdy Edwards. Précédemment, il avait traqué une bande d’assassins, les Éclaireurs, en s’infiltrant dans leur réseau. Il avait changé de nom, avait été tatoué de leur marque, et au bout de quatre mois il les avait fait tomber et plusieurs avaient été condamnés à mort.

 

Mais ceux qui étaient en prison avaient juré de se venger et, une fois sortis, l'ont pourchassé. Edwards avait évité de justesse quelques attentats et avait donc émigré en Angleterre sous un nom d’emprunt : Douglas. Ayant échappé à la mort, Douglas prend le bateau avec sa femme pour l’Afrique du Sud. Lors d’une tempête il passe par-dessus bord. En fait, les Éclaireurs ont fait appel à une organisation criminelle pour infiltrer l’Angleterre, celle du Professeur Moriarty, qui a fini le travail.

Un scandale en Bohème

Le sire de Bohême, demande l'aide de Sherlock Holmes : Irène Adler, possède une photographie sur laquelle il figure avec elle.

 

Elle menace de révéler leur ancienne relation à la future femme du sir de Bohême , la seconde fille du roi de Scandinavie, ce qui mettrait ce mariage en péril. Pour se préserver de ce scandale, il demande à Holmes de découvrir où Irène a caché la photo et de la dérober.

 

Sherlock Holmes mettra en œuvre un stratagème, lors d'un incendie, les gens ont tendance à protéger ce qu'ils ont de plus précieux. En parvenant à entrer chez Madame Adler grâce à un déguisement et à lui faire croire qu'il y a le feu, Holmes découvre la cachette.

 

Mais le lendemain, lorsqu'il revient avec le roi de Bohême pour prendre la photo, il découvre avec étonnement qu'Irène Adler est partie et lui a laissé une lettre dans laquelle elle explique qu'elle a découvert qui il était. Elle rassure aussi son ancien amant en lui promettant que la photo ne sera pas utilisée puisqu'elle a désormais trouvé un mari aimant et qu'elle aime.

La ligue des rouquins

Jabez Wilson demande l'aide de Sherlock Holmes après avoir intégré une certaine Ligue des Rouquins. En effet, quelques semaines auparavant son jeune assistant, Vincent Spaulding, lui a montré une annonce où il était écrit que toute personne rousse pouvait espérer pouvoir intégrer la Ligue des Rouquins et ainsi gagner quatre livres par semaine.

 

Wilson s'est alors présenté et a été engagé par un certain Duncan Ross. Sa mission est de recopier des pages de l'encyclopédie britannique de 10 h à 14 h. Il faut aussi ajouter que Ross a bien insisté sur le fait qu'il devait toujours être ponctuel et ne jamais sortir pendant ces quatre heures de travail sous peine d'être licencié.

 

Tout se passe très bien pendant plusieurs semaines mais un jour alors que Wilson allait à son travail il trouve sur la porte une feuille annonçant la dissolution de la Ligue des Rouquins. Cette affaire devenant de plus en plus floue, il décide d'aller voir Sherlock Holmes et avec son aide, découvre que Ross s'appelle en réalité John Clay et c'est comme cela qu'ils empêchèrent un cambriolage préparé brillamment par John Clay et ses complices.

Une affaire d'identité

Mary Sutherland vient demander à Sherlock Holmes de retrouver son fiancé Hosmer Angel, qui a mystérieusement disparu alors qu'ils allaient se marier. L'affaire est très simple : le détective n'a pas manqué de voir que la jeune fille ne rencontrait son soupirant qu'en l'absence de son beau-père, courtier en vins. Il est clair que le fameux Hosmer Angel n'est que le beau-père déguisé et cela dans le but d'empêcher sa belle-fille de quitter le domicile; ce qui lui aurait fait perdre — à lui et à sa femme, qu'il a épousé pour son argent — une assez grosse somme. La disparition dramatique du fiancé n'avait pour but que de frapper l'imagination de la demoiselle pour qu'elle ne pose pas ses yeux sur un autre homme avant un certain temps. Convoqué par Holmes, le beau-père, James Windibank, ricane qu'il n'a violé aucune loi mais il doit fuir avant de recevoir une correction ! Pour Holmes, c'est un futur gibier de potence.

Le mystère du Val Boscombe

En 1888, Sherlock Holmes et Watson sont dépêchés au Val Boscombe afin d'enquêter sur la mort de Charles McCarthy. L'inspecteur Lestrade, de Scotland Yard, est persuadé que celui-ci a été tué par son fils James, tant les preuves contre lui sont accablantes. Cependant, Holmes n'est pas convaincu par l'enquête de Lestrade et parvient à une conclusion différente.

 

 

Les 5 pépins d'orange

En septembre 1887, John Openshaw se rendit au domicile de Sherlock Holmes afin de lui exposer les faits étranges entourant la mort de son oncle Elias et de son père Joseph.

 

Un jour, Elias Openshaw reçut par la poste une lettre contenant cinq pépins d'orange. Il sut immédiatement que le destin s'approchait de lui. Son neveu John était nerveux et ne comprenait rien des émotions de son oncle. Or une nuit, son oncle mourut noyé dans 60 cm d'eau. Quand son père prit la propriété de Horsham, il trouva dans la boite au lettre une lettre contenant 5 pépins d'orange ainsi qu'une note disant : « Mettez les papiers sur le cadran solaire. » Le jeune Openshaw prit panique et en expliqua la signification à son père qui trouva cela absurde. Deux jours plus tard, un homme de loi vint annoncer la mort de son père, tombé d'une carrière.

 

Sherlock déduisit que l'oncle de John était impliqué dans la société secrète du Ku Klux Klan... Le lendemain on apprit par le journal que John Openshaw s'était noyé. Sherlock Holmes mène l'enquête, accompagné du docteur Watson.

L’homme à la lèvre tordu

En 1889, le docteur Watson est appelé tard dans la nuit par Mme St. Clair, une amie de sa femme. Son mari a disparu depuis plusieurs jours et, comme il est opiomane, elle est sûre qu'il a été se droguer dans une dangereuse fumerie d'opium de l'East End de Londres.

 

 

 

Folle d'inquiétude, elle se rend chez le docteur Watson afin qu'il l'aide à le retrouver. Le médecin s'exécute et, à son grand étonnement, croise son ami Sherlock Holmes, déguisé en vieil homme, à la recherche d'informations au sujet d'un nouveau cas parmi les toxicomanes.

 

La disparition de M. Neville Saint-Clair, homme d'affaires respectable et ponctuel, est d'autant plus mystérieuse que Mme Saint-Clair est tout à fait sûre de l'avoir vu à la fenêtre du second étage d'une fumerie d'opium de l'Upper Swandam Lane, près des quais. Il s'éloigna immédiatement de la fenêtre, et Mme Saint-Clair fut convaincue que quelque chose n'allait pas.

 

Naturellement, elle tenta de pénétrer dans le bâtiment, mais en fut empêchée par le propriétaire de la fumerie d'opium. Elle contacta alors la police, mais les agents ne parvinrent pas à trouver M. Saint-Clair. La pièce où elle avait aperçu son mari n'était occupée que par un mendiant défiguré, hideux et repoussant, bien connu de la police sous le nom de Hugh Boone.

 

Les policiers étaient sur le point d'indiquer dans leur rapport qu'il s'agissait d'une erreur quand Mme Saint-Clair repéra et identifia une boîte contenant des briques de bois que son mari avait envisagé d'acheter pour leur fils. Une fouille plus approfondie permit de trouver une partie des vêtements de son mari.

 

Plus tard, son manteau, avec les poches pleines de pennies et demi-pennies, est retrouvé dans la Tamise juste en dessous du bâtiment. Le mendiant est arrêté et enfermé au poste de police, et Holmes est d'abord tout à fait convaincu que M. Saint-Clair a été une malheureuse victime assassinée. Mais plusieurs jours après la disparition de M. Saint-Clair, sa femme reçoit une lettre écrite de sa main. L'arrivée de cette lettre oblige Holmes à reconsidérer ses conclusions.

 

Il se rend au poste de police et, muni d'une éponge, lave le visage encore sale de Boone, révélant le visage de Neville Saint-Clair. M. Saint-Clair passe alors aux aveux, expliquant qu'il a mené une double vie. Dans sa jeunesse, il avait été acteur avant de devenir journaliste. Pour les besoins d'un article, il s'était déguisé en mendiant pour une courte période, au cours de laquelle il a obtenu une très grande quantité d'argent. Plus tard, pour payer une dette importante, il a recommencé à mendier pendant plusieurs jours.

 

Peu à peu, il est ainsi devenu mendiant professionnel. Ses gains étaient suffisamment importants pour lui permettre de s'imposer comme gentilhomme campagnard et de faire un mariage avantageux. Holmes s'engage à préserver le secret de Saint-Clair, aussi longtemps que l’on n'entendra plus parler de Hugh Boone.

 

L'histoire est unique parmi les histoires de Holmes car, lorsque le mystère est résolu, il s'avère qu'aucun crime n'a été commis. Par ailleurs, contrairement à d'autres histoires, Holmes n'explique pas comment il résout le mystère et laisse au lecteur le soin de le déduire.

L’escarboucle bleue

Deux jours après noël, Sherlock Holmes est contacté par le commissionnaire Peterson. Celui-ci a découvert dans la rue un chapeau et une oie, dans le gosier de laquelle il a trouvé une escarboucle. Holmes et Watson se lancent à travers la ville pour retrouver le propriétaire du chapeau, qui n'a rien à voir avec le vol du diamant. Ils remontent alors la piste jusqu'au voleur alors qu'un jeune plombier du nom de John Horner est suspecté par la police.

Le ruban moucheté

À l'aube d'un matin d'avril 1883, Watson est réveillé par Holmes qui attend une nouvelle cliente. Arrivant dans le salon du 221B Baker Street, les deux hommes y rencontrent la jeune Helen Stoner, venue consulter Sherlock Holmes à propos d'évènements étranges survenus à Stoke Moran, le manoir de son beau-père (Grimesby Roylott) où elle-même réside.

 

Helen Stoner explique que son beau-père est un homme au caractère violent et à la force physique très développée, ayant vécu un temps aux Indes. Le docteur Roylott s'est marié à la mère d'Helen (alors veuve) plusieurs années auparavant et a emménagé avec elle et ses deux filles Helen et Julia dans un manoir ancestral de la famille Roylott situé dans le Surrey. La mère d'Helen est morte peu de temps après, laissant Helen et Julia seules avec leur beau-père pendant plusieurs années. La chambre de Julia était située entre celle de son beau-père et celle de sa sœur jumelle.

 

Deux ans avant le récit d'Helen Stoner, sa sœur Julia est morte au manoir dans d'étranges circonstances peu de temps avant son mariage. Le soir du drame, Julia était venue parler avec Helen dans la chambre de cette dernière, et avait évoqué son impression d'avoir entendu un sifflement prolongé au cours des dernières nuits, ce qui étonne Helen. En repartant dans sa chambre, Julia a fermé comme chaque nuit ses volets et sa porte à clé de l'intérieur. Or en pleine nuit, Julia a soudainement poussé un effroyable cri de terreur, faisant immédiatement sortir Helen de sa chambre. Julia a ouvert sa porte pour sortir de sa chambre en titubant, s'exclamant à l'adresse de sa sœur « C'était le ruban ! Le ruban moucheté » tout en désignant vaguement la chambre de leur beau-père avant de s'effondrer.

 

Le docteur Roylott est à son tour sorti de sa chambre et a envoyé chercher du secours au village, mais sans succès. Helen soupçonne son beau-père d'avoir eu un rôle dans cette mort mais les faits semblent l'innocenter puisque lui-même se trouvait enfermé dans sa chambre. La jeune femme se souvient avoir entendu le sifflement décrit pas sa sœur ainsi qu'un bruit métallique distinct lorsqu'elle se trouvait dans le couloir mais n'en connait pas l'origine.

 

Une troupe de gitans résidait par ailleurs sur les terres du manoir avec l'accord du docteur Roylott, et peut avoir un rôle incertain dans les évènements nocturnes. Deux ans après cette tragédie inexpliquée, Helen compte se marier avec un certain Percy Armitage, et vivre loin du manoir du docteur Roylott. Deux jours avant le récit, des travaux ont été entrepris dans le manoir, obligeant Helen à dormir dans l'ancienne chambre de Julia. Or, la veille, Helen a distinctement entendu le sifflement nocturne décrit par sa sœur au soir de sa mort.

Le pouce de l’ingénieur

En 1889, Victor Hatherley, ingénieur en hydraulique, arrive la main en sang et le pouce sectionné chez le docteur Watson. Celui-ci panse sa plaie et ils se rendent ensemble chez Holmes, qui tente se résoudre une affaire passablement étrange.

 

Hatherley raconte qu'il a été engagé par un client, le colonel Lysander Stark, pour faire examiner une presse hydraulique défaillante. Curieusement, le rendez-vous a lieu en pleine nuit dans un endroit tenu secret. Le colonel explique que la presse est utilisée pour comprimer de la terre à foulon, et exige une discrétion absolue. Après un examen rapide du matériel, le jeune Hatherley comprend qu'on lui a menti et exige de connaître la véritable nature du l'activité du colonel.

Un aristocrate célibataire

Sherlock Holmes se penche sur le cas de la future épouse de Lord Robert St. Simon, qui disparaît à quelques heures de son mariage.

Le diadème de béryl

Un banquier, Alexander Holder, prête 50 000 livres sterling à un client et reçoit un diadème comme garantie. Pour plus de sécurité, il décide de ne pas le laisser au coffre dans son bureau et l'emporte à son domicile. Pendant la nuit, il se réveille et aperçoit son fils Arthur, le diadème à la main. La nièce de Holder, Mary, qui est accourue, s'évanouit. Trois béryls manquent sur le diadème. Holder décide de contacter Holmes afin de retrouver les pierres. Au cours de son enquête, Holmes n'est pas convaincu de la culpabilité d'Arthur. Après l'examen de traces de pas dans la neige, autour de la maison, il découvre la vérité.

Les hêtres rouges

La jeune Violet Hunter consulte Holmes au sujet d’une situation de gouvernante qui lui est offerte. Elle est en effet intriguée par le salaire considérable de 120 livres sterling qui lui est offert, à la condition qu'elle coupe ses cheveux et qu'elle porte une robe longue. Mademoiselle Hunter accepte le poste, puis, après quelque temps, contacte Holmes et lui raconte une histoire étrange.

Flamme d’argent

Flamme d'Argent est un cheval de course qui appartient au colonel Ross. L'entraineur du cheval, John Straker, est retrouvé mort et c'est Fitzroy Simpson qui est accusé du meurtre. Sherlock Holmes et Watson se rendent dans le Wessex pour enquêter à la demande du colonel Ross.

 

Sherlock Holmes va découvrir que Straker menait une double vie et s'était endetté pour séduire une femme de Londres. Pour gagner de l'argent, Straker a misé d'importantes sommes d'argent sur un autre cheval dans le cadre du Grand Prix, puis a tenté de blesser Flamme d'Argent qui était le favori de la course. Cependant le cheval ne s'est pas laissé faire et a donné un coup de sabot mortel à son agresseur.

La boite en carton

L'inspecteur Lestrade contacte Sherlock Holmes pour l'aider à résoudre une affaire étrange. Susan Cushing, paisible habitante du district londonien de Croydon, a reçu par la poste une boîte en carton remplie de sel dans lequel se trouvent deux oreilles humaines tranchées.

 

Susan Cushing est particulièrement choquée et ne comprend pas qui a pu lui envoyer cela et pour quelle raison.

 

Holmes, en observant les oreilles, remarque que l'une d'elle appartient à une femme, et l'autre à un homme.

 

Il se rend rapidement compte que l'oreille féminine ressemble beaucoup à celle de Susan Cushing. En interrogeant cette dernière, Holmes apprend qu'elle a deux sœurs : Sarah et Mary. Mary est mariée à un dénommé Jim Browner, marin de son état. Sarah est quant à elle célibataire et vivait il y a encore peu de temps avec Susan à Croydon. Holmes comprend ainsi que le paquet, adressé au nom de « S. Cushing », était en fait destiné à Sarah Cushing et non à Susan. L'émetteur du paquet n'était visiblement pas au courant que Sarah avait déménagé.

 

Holmes apprend par ailleurs par Susan que sa sœur Sarah s'était violemment disputée avec Jim Browner, le mari de Mary. Or, l'analyse du paquet révèle à Holmes qu'il a été confectionné par un marin. Le détective est donc certain que Jim Browner a envoyé ce paquet à l'attention de Sarah, et préviens Lestrade pour que celui-ci procède à l'arrestation de Browner.

 

Quelques jours plus tard, Lestrade informe Holmes du succès de l'arrestation et des aveux de Browner, qui lui sont joints. Browner vivait heureux avec Mary jusqu'à ce que Sarah vienne emménager chez eux. Sarah a alors fait des avances à Browner, et celui-ci a refusé. Mécontente de ce refus, Sarah a commencé à convaincre Mary que son mari Jim Browner n'était pas digne de sa confiance. Browner, voyant l'attitude de sa femme changer à son égard, s'est mis à boire et à devenir plus violent, ce qui a fait empirer sa relation avec Mary. Sarah a alors commencé à fréquenter un certain Alec Fairbairn, un homme plaisant qui venait souvent au domicile de Jim, Mary et Sarah, et a fini par passer de plus en plus de temps avec Mary. Lorsque Browner s'en est rendu compte, il a ordonné que Fairbairn ne remette plus les pieds chez lui, ce qui a poussé Sarah à quitter elle aussi le domicile.

 

Peu après, Browner devait partir pour un voyage de quelques jours en bateau, mais le départ fut compromis et il revint plus tôt que prévu. En chemin, il croisa un fiacre où se trouvait Mary riant aux éclats en compagnie de Fairbairn. Fou de rage, Browner les suivit. Les deux amants prirent un train pour New Brighton d'où ils empruntèrent une barque pour se promener sur la mer. Browner prit à son tour une barque et les rattrapa au large. Dans sa rage, Browner tua les deux amants. Browner étant persuadé que tout ce malheur avait été causé à l'origine par Sarah, il décida de trancher à chacun une oreille et de les envoyer à Sarah, pour montrer à celle-ci les conséquences de ses actes malveillants envers lui.

La figure jaune

M. Grant Munro est désespéré par le comportement très étrange de sa femme. Après lui avoir demandé 100 £, elle se lève en pleine nuit pour se rendre chez des voisins nouvellement installés. Il est d'autant plus intrigué qu'il a aperçu quelques jours auparavant un visage jaune en train de l'épier par une fenêtre de la maison des nouveaux voisins. Sa femme ne voulant pas s'expliquer dans l'immédiat, Grant Munro décide de demander conseil à Sherlock Holmes. Le célèbre détective, en mal d'enquêtes intéressantes, va se rendre sur place avec son ami le docteur Watson.

L’employé de l’agent de change

Alors que le docteur Watson attend l'arrivée d'éventuels clients dans son cabinet médical, son ami Sherlock Holmes vient lui rendre visite et lui demande de venir le suivre jusqu'à Birmingham pour une nouvelle affaire s'annonçant particulièrement intéressante. Watson n'hésite pas à fermer son cabinet pour le reste de l'après-midi pour suivre le détective.

 

C'est dans le train menant à Birmingham que Hall Pycroft, client de Holmes accompagnant les deux camarades dans leur aventure, explique à Watson l'étrange mésaventure qu'il vient de vivre. Le jeune homme, travaillant dans le domaine financier, avait perdu son emploi plusieurs mois auparavant, suite à la faillite de la banque qui l'employait. Alors que le chômage commençait à lui rendre la vie difficile, il eut l'occasion de trouver un emploi chez Mawson & William's, un bureau de change prestigieux, prêt à lui offrir un salaire très confortable. Toutefois, le soir même où le jeune homme reçoit par courrier l'annonce de sa nouvelle fonction, un homme du nom d'Arthur Pinner, agent financier, vient lui rendre visite et lui propose un travail encore mieux rémunéré que chez Mawson & William's.

 

Alors que Pycroft éprouve des doutes envers ces promesses exceptionnelles, l'homme lui remet une avance de 100£, prouvant sa bonne foi. Pycroft n'hésite plus et s'engage auprès du nouveau venu... mais après plusieurs jours de travail, des éléments l'intriguent, et il décide de s'adresser au célèbre détective londonien.

Le gloria scott

Par un soir d'hiver, alors que Holmes et Watson se trouvent au 221B Baker Street, Sherlock Holmes décide de narrer à son ami sa toute première enquête, alors qu'il était encore étudiant à l'université. Holmes explique ainsi qu'à cette époque, il était devenu camarade avec un dénommé Victor Trevor, qui l'avait par la suite invité à passer un mois de vacances chez son père, dans le Norfolk. Alors que le séjour avait parfaitement débuté, la quiétude de la demeure s'était rapidement troublée par la venue inattendue d'un homme du nom d'Hudson, une vieille connaissance du père de Victor Trevor. Sans que Victor Trevor ni Holmes ne sachent pourquoi, le vieil homme avait alors rapidement adopté une attitude des plus étranges, de toute évidence très troublé par l'arrivée de cet inconnu...

Le rituel des Musgraves

Sherlock Holmes ne mène pas l'enquête en temps réel mais la raconte à son fidèle ami Watson.

Le rituel Musgrave se présente sous la forme d'une feuille sur laquelle on peut lire :

 

- À qui appartenait-elle? - À celui qui est parti.

- Qui doit l'avoir? - Celui qui viendra.

- Quel était le mois? - Le sixième en parlant du premier.

- Où était le soleil? - Au-dessus du chêne.

- Où était l'ombre? - Sous l'orme.

- Comment y avancer? - Au nord par dix et par dix, à l'est par cinq et par cinq, au sud par deux et par deux, à l'ouest par un et par un et ainsi dessous.

- Que donnerons-nous en échange? - Tout ce qui est nôtre.

- Pourquoi devons-nous le donner? - À cause de la confiance.

 

Une fois ce texte déchiffré, Holmes comprend que cela mène à la couronne du roi Charles Ier, que le roi confia à Sir Ralph Musgrave lors de son exil pour qu'il la transmette à son successeur.

Le propriétaire de régate

Sherlock Holmes ayant travaillé avec ardeur sur une enquête difficile de deux mois au cours du printemps 1887, le docteur Watson insiste auprès de son compagnon pour qu'il vienne se reposer quelques jours chez son ami le colonel Hayter, qui a une maison non loin de Reigate, dans le Surrey.

 

À peine arrivés, le propriétaire informe les deux compagnons d'un vol commis récemment chez M. Acton, un autre résident du comté. Les objets volés, hétéroclites et sans valeur, mettent l'esprit du détective en éveil, mais Watson insiste pour que Holmes ne s'intéresse pas à cette affaire anodine. Toutefois, dès le lendemain, le majordome du colonel Hayter l'informe, paniqué, que William Kirwan, le cocher des très influents Cunnigham, a été tué dans la nuit, ayant semble-t-il surpris un cambrioleur alors que celui-ci tentait de s'introduire dans la propriété de ses employeurs. L'affaire devient trop importante pour que Holmes n'essaie d'y voir plus clair.

Le tordu

Alors que le docteur Watson passe la soirée à son domicile, Sherlock Holmes vient lui rendre visite. Le détective explique à son ami qu'il a été engagé par le commandant Murphy pour enquêter sur la mort étrange du colonel James Barclay. Ce dernier, marié à Nancy Devoy, est un homme dont l'existence semble avoir été très calme, et dont la vie de couple était considérée comme des plus parfaites par le voisinage. Toutefois, peu avant que le corps de Barclay ait été retrouvé sans vie, ses domestiques l'ont entendu en grande dispute avec son épouse. Tous les soupçons pèsent alors sur celle-ci, retrouvée sans connaissance dans la même pièce que le corps de son mari.

Le pensionnaire en traitement

Par une froide soirée, le docteur Percy Trevelyan arrive au 221B Baker Street pour y consulter le détective Sherlock Holmes. Trevelyan est un jeune médecin généraliste, qui a pu ouvrir son cabinet de consultation dans Brook Street et payer les divers frais que cela demande grâce à un dénommé Blessington, un homme riche mais souffreteux qui, en contrepartie de son aide, a obtenu le droit de résider au même numéro que le médecin. Blessington est ainsi désigné sous le nom de « pensionnaire en traitement », ou « patient à demeure » (selon la traduction).

 

 

Or, Trevelyan a remarqué que depuis quelques jours, son patient se comporte de manière bien étrange, et semble souvent dans un état d'excitation et de peur prononcer. Blessington a finalement suggéré à son médecin de se rendre au 221B Baker Street. Trevelyan propose alors à Holmes de venir à Brook Street pour s'entretenir avec son patient et peut-être comprendre l'origine de son angoisse. Sherlock Holmes, accompagné du docteur Watson, accepte volontiers cette nouvelle affaire.

L'Interprète grec

Le docteur Watson apprenant avec surprise l'existence de Mycroft Holmes, frère de Sherlock Holmes, ce dernier propose à son ami d'aller lui rendre visite au club Diogène (Diogenes Club dans la version originale), dont Mycroft est un habitué. Arrivés au lieu en question, Mycroft explique à son frère que son voisin du dessus, M. Melas, a vécu une étrange aventure deux jours plus tôt, et pourrait être intéressé par ses talents de détective. Sherlock étant intéressé, Mycroft envoie chercher Melas pour que celui-ci en fasse le récit au détective.

 

Melas explique à Holmes qu'il est d'origine grecque, et exerce le métier d'interprète à Londres, où il jouit d'une certaine renommée. L'avant-veille, en soirée, Melas a reçu la visite d'un homme du nom de Latimer, qui avait besoin de ses services d'interprète pour affaires. Le traducteur, ayant accepté d'intervenir, est monté dans un fiacre en compagnie de son client, lorsque soudainement, ce dernier a sorti une matraque en prenant une attitude menaçante, expliquant à l'interprète que l'objet de sa mission serait finalement tout autre qu'annoncé.

 

Latimer a par ailleurs remonté les vitres du fiacre, recouvertes de papier pour que son interlocuteur ne puisse connaître la destination de la voiture dans laquelle il avait pris place. L'interprète, abasourdi par ce virement de situation, n'a pas osé résister.

 

Arrivé à destination après presque deux heures de route, Melas a été poussé sans ménagements dans une maison, où avant d'être assis, un second homme lui a expliqué qu'il aurait à traduire quelques questions et réponses, et qu'une fois cette mission terminée, il pourrait rentrer chez lui, mais sans faire part de son aventure à qui que ce soit, sous peine de représailles.

 

Melas a alors été emmené dans une pièce faiblement éclairée, où Latimer est revenu peu de temps après avec un homme maigre et pâle, au visage couvert de sparadraps, ne pouvant s'exprimer qu'en grec et non en anglais. Le travail de traduction a alors commencé pour Melas entre les questions en anglais des hommes menaçants et les réponses en grec de l'homme à bout de forces. Profitant du fait que ses bourreaux ne comprenaient pas un mot de grec, l'interprète a rapidement rajouté aux questions des deux hommes d'autres questions destinées au Grec, pour connaître son identité et son histoire.

 

Son interlocuteur a ainsi pu lui expliquer qu'il s'appelait Paul Kratidès, et était venu d'Athènes trois semaines plus tôt, avant d'être retenu contre son gré dans cette maison. Ses explications ont brusquement été arrêtées par l'arrivée d'une jeune femme du nom de Sophie. La jeune femme et le Grec, se reconnaissant l'un l'autre avec une immense surprise, se sont précipités l'un vers l'autre, avant d'être vivement séparés par les deux Anglais. Suite à ce rebondissement inattendu, Melas a été raccompagné vers Londres en fiacre par Latimer, qui l'a fait descendre avant d'être arrivé jusqu'à la ville, le traducteur devant finir sa route à pied puis en train.

 

Dès le lendemain, malgré la menace des deux Anglais, Melas est venu voir Mycroft Holmes pour lui exposer son étrange aventure, se confiant par ailleurs à la police.

Le Traité naval

Le plan du bâtiment où le traité (qui se trouvait dans le bureau) a été volé.
Le plan du bâtiment où le traité (qui se trouvait dans le bureau) a été volé.

Le docteur Watson reçoit une lettre d'un ancien camarade d'école nommé Percy Phelps, travaillant au Foreign Office sous les ordres de son oncle Lord Holdhurst. Phelps explique que sa carrière est en mauvaise posture à cause d'une grave affaire, et implore que Sherlock Holmes vienne le voir chez lui à Woking où il est alité depuis deux mois.

Holmes et Watson arrivent à Woking et rencontrent Annie Harrison, la fiancée de Phelps qui est restée à son chevet pendant sa convalescence, ainsi que son frère Joseph Harrison en très bons termes avec son beau-frère. Phelps raconte aux deux nouveaux venus sa mésaventure. Le 23 mai, alors que Phelps était au bureau des Affaires étrangères comme chaque jour, son oncle lui a remis un traité naval secret passé entre l'Angleterre et l'Italie dont il devait recopier chacun des articles. Dans la soirée, Phelps était seul au bureau et s'est attelé à cette tâche laborieuse, qu'il devait terminer avant d'aller chercher Joseph Harrison à la gare.

 

Étant fatigué, Phelps a sonné pour que M. Tangey, un huissier du rez-de-chaussée, lui apporte un café. Contrairement à d'habitude, c'est sa femme Mme Tangey qui est venue et à qui a été transmis l'ordre. Cependant, comme le café tardait à venir, Phelps est descendu lui-même dans le bureau de l'huissier qu'il a trouvé endormi tandis que l'eau du café bouillait. Phelps a réveillé l'huissier, puis une cloche a retentit, correspondant à celle du bureau de Phelps. Lorsque Phelps en a pris conscience après quelque temps, il s'est précipité dans son bureau, découvrant que le document venait d'être volé.

 

D'après le plan des lieux, le voleur est obligatoirement venu et reparti par la porte latérale donnant sur une l'allée perpendiculaire à la rue, pendant que Phelps se trouvait dans la pièce de l'huissier (voir schéma ci-contre). En compagnie de l'huissier, Phelps a alors descendu la rue jusqu'à trouver l'agent Forbes qui a affirmé avoir vu passer d'un pas pressé Mme Tangey, la femme de l'huissier, vers qui se tournent les soupçons de Phelps. Cependant, rien n'a été trouvé par la suite au domicile des Tangey. Face à cette grave situation, Phelps a sombré dans la folie et est resté alité deux mois avant de contacter Watson. Par ailleurs, le fait que le voleur ait sonné la cloche avant de fuir reste un mystère qui semble impossible à éclaircir.

Le dernier problème

Par une soirée d'avril 1891, Holmes arrive chez son vieil ami le docteur Watson visiblement mal en point, après une enquête en France. Holmes entreprend alors de faire le récit à son ami du duel qui l'opposa au professeur Moriarty,

 

un diabolique génie du crime. Le détective a entrepris de faire disparaître l'organisation dirigée par le professeur. Après un long affrontement, Holmes réussit finalement à mettre en point un piège pour appréhender les membres de l'organisation, mais cela ne peut avoir lieu avant trois jours. Un matin, Moriarty en personne vient voir Holmes dans son appartement de Baker Street.

 

Les deux hommes ont une conversation où Moriarty avertit Holmes de ne plus se mettre en travers de sa route. Holmes refuse, il est ensuite attaqué plusieurs fois dans la journée. Il propose alors à Watson de l'accompagner sur le continent pour échapper au professeur. Le docteur accepte, et après une longue épopée Watson et Holmes se retrouvent en Suisse, au village de Meiringen. Holmes, toujours en compagnie de Watson, fait une petite promenade près des terrifiantes chutes du Reichenbach. Watson est alors appelé à retourner au village : une jeune femme Anglaise, à l'agonie, souhaitait voir un médecin anglais à son chevet.

 

Le docteur retourne donc au village, et apprend alors qu'on l'a trompé : il n'y a jamais eu d'anglaise malade. Watson se rend compte de l'horreur de la situation : il retourne alors vers les chutes et trouve un petit mot de Holmes. La scène était trop simple à imaginer : Moriarty avait retrouvé son adversaire, ils s'étaient battus et ils étaient tombés dans les chutes, enlacés. Finalement, le reste de la bande fut arrêtée grâce aux actions de Holmes. On apprendra dans La Maison vide que Holmes n'est jamais tombé dans les chutes et qu'il avait simulé sa mort pour échapper au second de Moriarty, le colonel Moran.

La maison vide

Le 30 mars 1894 au soir1, un homme très respectable et sans histoires du nom de Ronald Adair est retrouvé mort à son domicile londonien du 427, Park Lane. L'impact d'une balle explosive de revolver à sa tête laisse entendre que l'homme a été assassiné. Toutefois cela semble impossible, personne n'étant visiblement entré dans la chambre par la porte qui était fermée de l'intérieur, et la fenêtre était inaccessible, car trop haute et éloignée d'une gouttière qui aurait permis d'escalader la façade. Bien que la fenêtre ait été ouverte par la domestique du gentleman avant sa mort, il semble improbable que le tueur ait pu abattre Ronald Adair depuis l'extérieur, car un tir au revolver de cette distance aurait été forcément trop imprécis. Le docteur Watson, qui voit Scotland Yard impuissant face à ce mystère, regrette l'époque où Sherlock Holmes aurait pu, grâce à sa science de la déduction, résoudre l'affaire en quelques jours.

L'Entrepreneur de Norwood

L'aventure se déroule en 1894, quelques mois après le retour de Sherlock Holmes à Londres1. John Hector McFarlane, un jeune notaire de Blackheath qui arrive en trombe au 221B Baker Street, explique à Holmes qu'il est poursuivi par la police pour le meurtre de Jonas Oldacre alors qu'il est innocent. La veille, le corps d'Oldacre a été retrouvé brûlé dans un tas de bois sur le terrain de sa propriété de Norwood, et une canne appartenant à McFarlane a été retrouvée à l'intérieur de la demeure, ce qui semble l'accuser.

 

Selon le jeune homme, Jonas Oldacre (âgé de 52 ans) est venu le voir la veille à son cabinet de notaire pour officialiser son testament. De manière très inattendue pour McFarlane, Jonas Oldacre indiquait dans ce testament que tous ses biens, son épargne et ses titres devaient revenir à McFarlane en cas de décès. Oldacre a expliqué qu'il faisait cela pour aider l'homme travailleur et méritant qu'il avait en face de lui, et lui a demandé de venir le voir à Norwood le soir même. Après une entrevue de deux heures le soir comme prévu, McFarlane a oublié sa canne chez Oldacre. Selon McFarlane, c'est seulement le lendemain matin qu'il a appris dans les journaux le décès violent de son hôte de la veille. Sur ces explications, l'inspecteur Lestrade de Scotland Yard, arrivé à Baker Street, arrête McFarlane bien que Holmes pense immédiatement à l'innocence du jeune notaire.

Les hommes dansants

M. Hilton Cubitt, propriétaire du manoir de Riding Thorpe dans le Norfolk, fait appel à Sherlock Holmes car depuis quelque temps, sa jeune femme, Elsie, l’inquiète. Ils sont mariés depuis à peine un an. Elsie est américaine ; elle a fait promettre à son mari de ne jamais l’interroger sur son passé – promesse qu’en parfait gentleman, il tient à respecter. Tout allait bien jusqu’à ce qu’Elsie reçoive une lettre des États-unis, qui la perturba beaucoup et qu’elle jeta au feu.


Depuis, de curieux gribouillages d’aspect enfantin sont apparus dans la propriété des Cubitt. Ils représentent des ribambelles de petits bonshommes qui semblent être en train de danser. Ces dessins surgissent de façon mystérieuse : parfois sur des bouts de papier déposés pendant la nuit, parfois griffonnés à la craie sur un mur, une porte ou le rebord d’une fenêtre. Chaque fois, leur découverte semble terrifier Elsie, mais elle n’en donne aucune explication à son mari.

Le cycliste solitaire

Le samedi 23 avril 1895, Mme Violet Smith vient au 221B Baker Street pour s'entretenir avec Sherlock Holmes d'une affaire qui l'intrigue. La jeune femme explique être une enseignante en musique issue d'une famille pauvre depuis la mort de son père plusieurs mois auparavant. Outre sa mère restée à ses côtés, la jeune femme avait aussi un oncle du nom de Ralph Smith, mais ce dernier est lui aussi décédé en décembre 1894.

 

Il vivait en Afrique du Sud, et sa mort lui a été rapportée, ainsi qu'à sa mère, par deux hommes du nom de Bob Carruthers et Jack Woodley, des connaissances de Ralph Smith en Afrique. Voyant la pauvreté de la jeune femme, Bob Carruthers lui a alors proposé de venir habiter chez lui à Charlington (en province) pour donner des cours à sa fille en l'échange d'un très bon salaire, ce qu'elle a accepté à condition de pouvoir revenir voir sa mère chaque week-end par le train.

 

La jeune femme réalise donc chaque semaine l'aller-retour, et utilise sa bicyclette pour faire le trajet entre la demeure de son hôte et la gare de Charlington, en empruntant une route particulièrement calme à travers la lande. La jeune femme se montre satisfaite de sa situation, mais a remarqué depuis quelque temps que lors de ses fréquents parcours en bicyclette, un homme barbu qu'elle ne connaît pas la suit à vélo en gardant une distance d'environ 200 mètres par rapport à elle. La jeune femme, davantage intriguée qu'apeurée, demande à Holmes de comprendre ce qui se trame autour d'elle.

L'École du Prieuré

M. Thorneycroft Huxtable, directeur d'une école primaire prestigieuse dans le nord de l'Angleterre, arrive à l'appartement de Holmes et Watson dans un grand état d'épuisement et de stress. Dans son école, un jeune garçon de douze ans nommé lord Saltire et un professeur d'allemand nommé Heidegger ont disparu pendant la nuit, trois jours plus tôt. Or, lord Saltire est le fils du duc de Holdernesse, un ancien ministre. L'enquête de police n'aboutissant pas, Huxtable a pris la décision de consulter le détective, en le mettant ainsi dans la confidence d'une affaire qui ne doit pas s'ébruiter pour ne pas nuire à la réputation du ministre.


Les seuls éléments que l'enquête a pu déterminer sont les suivants : lord Saltire est sorti du dortoir par la fenêtre en se tenant au lierre, en étant visiblement habillé pour l'extérieur. Il ne disposait pas de bicyclette, et aucune autre n'a été emportée dans la remise. Quant au professeur Heidegger, il semble qu'il soit sorti lui aussi par la fenêtre de son dortoir en s'accrochant au lierre, mais ne s'est pas entièrement habillé pour l'extérieur, ses chaussettes et sa chemise étant restées dans le dortoir.

 

Sa bicyclette ayant disparu de la remise, il est probable qu'il l'ait emportée avec lui. Heidegger et lord Saltire ne se connaissaient pas, et personne ne les a vu partir, il est donc encore impossible de savoir si ces deux personnages sont partis de leur plein gré ou ont été enlevés.

Peter le Noir

Le capitaine Peter Carey, dit « Peter le Noir » en raison de son teint basané, de son imposante barbe, et surtout de son caractère particulièrement violent, est retrouvé mort dans une cabane en bois qu'il avait construite sur le terrain de sa propriété. Son corps a été harponné à un mur avec férocité. L'inspecteur Stanley Hopkins ne parvient pas à résoudre seul l'affaire, malgré l'estime que lui porte Sherlock Holmes du fait de sa rigueur d'analyse. Hopkins vient donc solliciter l'aide du détective.

Charles Auguste Milverton (ou le maitre chanteur d'Apeldore)

Sherlock Holmes a été contacté par lady Eva Blackwell, qui est victime d'une affaire de chantage montée par Charles Auguste Milverton. Ce dernier est en effet un homme méprisable qui gagne des milliers de livres sterling en échange de son silence concernant des affaires de mœurs. Eva Blackwell va prochainement se marier au comte de Dovercourt, mais a eu précédemment une correspondance « imprudente » avec un autre homme. Milverton est en possession de ces lettres, et menace de les transmettre au comte, qui refuserait immédiatement de se marier à Eva Blackwell. La somme exigée par Milverton pour son silence est de 7000 £.

Les 6 Napoléons

L'inspecteur Lestrade est perplexe face à une série de petits actes criminels liés. Un fou détruit des bustes de Napoléon Ier sans raison en s'infiltrant chez les propriétaires.

Les 3 étudiants

Alors que Holmes et Watson se trouvent dans une ville universitaire non nommée (probablement Oxford ou Cambridge), Hilton Soames vient à leur rencontre pour s'entretenir avec eux d'un problème urgent. Soames est directeur d'études de la faculté de Saint-Luke, et un concours de grec ancien doit être organisé le lendemain, avec le gain d'une bourse d'études pour le vainqueur.

 

Au début de l'après-midi, Soames a reçu les sujets qu'il a lus attentivement, puis les a laissés sur son bureau avant de s'absenter quelque temps. À son retour, les exemplaires du sujet n'étaient plus à leur place d'origine, preuve que quelqu'un les avait consultés alors qu'ils auraient dû rester confidentiels. Une clé du bureau a par ailleurs été retrouvée sur la serrure de la porte, laissée par inadvertance par Bannister, le domestique, celui-ci ayant voulu voir Soames dans son bureau alors que ce dernier en était déjà absent. Soames craint qu'un étudiant ait profité de cette faute de Bannister pour entrer et consulter les sujets, trichant ainsi pour obtenir la bourse d'études.

Le Pince-nez en or

Par une soirée de mauvais temps, l'inspecteur Stanley Hopkins de Scotland Yard arrive à Baker Street. Hopkins a enquêté pendant la journée sur une nouvelle affaire et ne parvient pas à en trouver la solution. Dans le domaine de Yoxley Old Place situé à Chatham (Kent), vit un vieux professeur du nom de Coram (dont la mobilité est réduite), ainsi que Mme Marker (gouvernante) et Susan Tarlton (bonne).

 

Le professeur avait un jeune secrétaire du nom de Willoughby Smith qui a été retrouvé avec la carotide tranchée dans le bureau de Coram, alors que ce dernier se trouvait dans sa chambre. Le jeune homme ayant poussé un cri effroyable, Susan Tarlton s'est précipitée dans le bureau pour recueillir ses dernières paroles (« Le professeur... c'était elle ») avant qu'il ne succombe à sa blessure. Smith tenait dans sa main un pince-nez doré (lunettes d'époque) appartenant probablement à son assassin, le jeune homme n'ayant aucun problème oculaire.

Le Trois-quart manquant

Cyril Overton est capitaine de l'équipe de rugby de l'université de Cambridge. À l'avant-veille d'un match contre l'équipe d'Oxford, son trois-quart aile Godfrey Staunton a quitté en soirée l'hôtel de Londres où l'équipe de Cambridge logeait, et n'est pas revenu. Or, Staunton est le meilleur joueur de l'équipe, et son absence au match compromettrait les chances de victoire. Overton s'est rendu à Scotland Yard, et l'inspecteur Stanley Hopkins lui a conseillé de contacter Sherlock Holmes pour cette affaire.

Le Manoir de l'Abbaye

Holmes réveille Watson tôt dans la matinée et tous deux partent en province par le train, en direction du manoir de l'Abbaye, situé dans le Kent. Holmes montre alors à Watson un télégramme que lui a envoyé l'inspecteur Stanley Hopkins en pleine nuit, lui demandant de se rendre rapidement au manoir. En analysant les caractéristiques du télégramme, Holmes parvient à deviner qu'Eustace Brackenstall, le maître du domaine, a été assassiné. En effet, une fois arrivés, lady Brackenstall leur raconte les évènements de la veille au soir.

 

Alors qu'elle vérifiait à 23 h passées que les fenêtres du manoir étaient bien fermées avant de se coucher, elle en trouva une ouverte dans la salle à manger. En tirant le rideau pour accéder à la poignée, elle découvrit un homme derrière qui venait d'entrer dans la pièce, suivi par deux acolytes. Elle n'eut pas le temps de crier, le premier homme l'ayant immédiatement frappée au visage au point qu'elle perde connaissance. En se réveillant, elle se trouvait bâillonnée et ligotée à une chaise à l'aide de la corde de la sonnette de la cuisine qui avait été arrachée. C'est alors que son mari, probablement attiré par des bruits suspects, arriva dans la salle à manger. L'un des intrus se précipita alors sur lui et lui asséna un violent coup de tisonnier à la tête qui le blessa mortellement. Les trois agresseurs burent alors chacun un verre de vin pour se remettre de leurs émotions, puis s'enfuirent rapidement avec de l'argenterie. Lady Brackenstall parvint petit à petit à se défaire de son bâillon et ses cris parvinrent à faire venir sa femme de chambre Theresa Wright. Celle-ci, qui confirme avoir trouvé sa protégée dans cet état critique, presse le détective d'arrêter leur interrogatoire, la maîtresse de maison ayant besoin de repos après le choc de l'agression.


Holmes apprend auparavant que lady Brackenstall, originaire d'Austalie du Sud, est venue en Angleterre il y a un an et demi, et que sir Brackenstall était un homme souvent ivre, qui se comportait particulièrement mal avec sa femme et le reste du personnel dans ces moments-là.

La Deuxième Tache

Un matin, Sherlock Holmes reçoit à Baker Street lord Bellinger et Trelawney Hope, le premier étant Premier ministre de Grande-Bretagne, et le second secrétaire aux Affaires européennes. Les deux hommes viennent faire appel aux talents de Holmes pour résoudre une affaire d'État de grande importance. Trelawney Hope avait reçu six jours auparavant une lettre d'un potentat étranger, dont le contenu devait rester purement confidentiel, sa publication pouvant entraîner d'importantes tensions politiques, voire une guerre. Or, la veille au soir, cette lettre lui a été volée alors qu'elle se trouvait dans un coffre fermé à clé dans sa chambre. Holmes doit retrouver la lettre avant qu'elle ne soit rendue publique.

L'Aventure de Wisteria Lodge

John Scott Eccles, un citoyen d'aspect conventionnel et conservateur, se rend au 221B Baker Street pour s'entretenir avec Sherlock Holmes d'une mésaventure qui lui est arrivée au petit matin. Alors que l'homme s'apprête à expliquer la raison de sa présence, l'inspecteur Gregson de Scotland Yard et l'inspecteur Baynes de la gendarmerie du Surrey arrivent dans l'appartement de Holmes à la recherche du nouveau venu.

 

Les deux inspecteurs annoncent la mort d'un dénommé Aloysius Garcia, chez qui Eccles se trouvait la veille, ce qui fait de ce dernier le principal suspect. Eccles entreprend alors son récit : quelques semaines auparavant, il a rencontré Garcia à une soirée organisée par un ami commun. Garcia s'est montré très affable envers Eccles, les deux hommes se sont revus par la suite, puis Garcia a finalement invité Eccles à passer quelques jours chez lui en province dans son domaine de Wisteria Lodge.


La veille, Eccles s'est rendu chez Garcia comme convenu. L'hôte montrait plusieurs signes d'une fébrilité inhabituelle, qui se sont accentués lorsqu'il a reçu une lettre au cours du repas, sans qu'Eccles ne sache ce qui causait cette excitation. Eccles est ensuite allé se coucher à 23 h, mais a été dérangé par Garcia qui a ouvert la porte de l'invité pendant la nuit, croyant avoir entendu sonner, et s'est excusé de ce dérangement à 1 h du matin.

 

À son réveil le lendemain matin, Eccles a trouvé la maison inhabitée : son hôte et ses domestiques n'étaient plus là. Intrigué, il est venu voir Holmes, et se montre catastrophé de voir que Garcia a trouvé la mort pendant la nuit à un ou deux kilomètres de son domicile. Chose étrange : l'heure de la mort a été établie vers une 1 h du matin, alors même que Garcia ouvrait par erreur la porte d'Eccles.

Les Plans du Bruce-Partington

Mycroft Holmes, le frère de Sherlock Holmes, vient au 221B Baker Street pour une grave affaire d'État : trois jours plus tôt, les plans du sous-marin Bruce-Partington ont été dérobés à Woolwich, où ils étaient gardés dans un coffre. Ce sous-marin doit conférer un avantage considérable au Royaume-Uni grâce à la technologie de pointe qu'il emploie et qui doit rester secrète. Seules deux personnes de grande confiance possédaient une clé de ce coffre : James Walter et Sidney Johnson, tous deux catastrophés par le vol.

Peu après, Arthur Cadogan West, un employé de l'arsenal de Londres, a été retrouvé sans vie sur le bord d'une voie de chemin de fer. Il portait sur lui 7 des 10 feuillets consituant les plans du sous-marin. Les 3 feuillets manquants sont néanmoins les plus importants car ils contiennent les innovations secrètes du submersible. Mycroft demande à son frère de les retrouver et d'éclaircir la mort de Cadogan West.

L'Aventure du pied du diable

En mars 1897, Sherlock Holmes, épuisé par ses précédentes affaires, part se reposer dans un cottage des Cornouailles sur le conseil de son médecin, le docteur Moore Agar. Watson l'accompagne. Au cours de leurs sorties, ils rencontrent le pasteur de la paroisse, M. Roundhay, ainsi que son locataire, Mortimer Tregennis. Le lecteur apprend aussi que les deux frères de Mortimer, Owen et George, ainsi que sa sœur Brenda, habitent non loin.


Le 16 mars, Roundhay et Mortimer Tregennis arrivent en catastrophe au cottage du détective. Mortimer explique qu'il a passé la soirée précédente avec ses frères et sa sœur et les a quittés alors qu'ils jouaient aux cartes. Mais le matin même, ils ont été retrouvés par leur cuisinière, Mme Porter, dans la même position que la veille au soir, avec une expression d’intense effroi sur le visage ; Brenda était morte, et ses deux frères étaient devenus fous. Rien ne semble expliquer cette situation aussi extraordinaire que tragique.

L'Aventure du cercle rouge

Mme Warren, une logeuse londonienne, vient à la rencontre de Holmes pour éclaircir une situation pénible dans laquelle elle se trouve. Dix jours auparavant, elle a reçu un nouveau locataire, qu'elle décrit comme un « parfait gentleman barbu ».

 

Celui-ci a pris une chambre à l'étage et a proposé de payer le double du loyer demandé, en échange de quoi la logeuse et son mari devraient lui laisser une clé de la maison et promettre de ne jamais le déranger. La logeuse a accepté, mais le comportement du locataire est devenu étrange : après être rentré tard le premier soir, alors que tout le monde était déjà couché, il n'est pas ressorti une seule fois de sa chambre. Plus intrigant encore, le locataire a demandé à ce que ses repas soient déposés sur une chaise devant sa porte.

 

Il attend alors que la logeuse soit redescendue pour s'en saisir. La seule communication entre le locataire et la logeuse se fait via quelques messages succincts rédigés sur des morceaux de papier remis avec les restes du repas, qu'il dépose sur la chaise. Il a ainsi déjà demandé des allumettes, du savon et, chaque jour, le quotidien Daily Gazette.

La Disparition de Lady Frances Carfax

Sherlock Holmes explique au docteur Watson qu'il a été contacté par Susan Dobney au sujet de la disparition de Lady Frances Carfax, une femme célibataire et aisée. Dobney est une ancienne gouvernante de Lady Carfax, et cette dernière avait pour habitude de lui écrire une fois toutes les deux semaines, mais cela fait cinq semaines que Dobney n'a pas reçu de nouvelles, ce qui est anormal. Lors de l'envoi de sa dernière lettre, Lady Carfax se trouvait à un hôtel de Lausanne en Suisse. Depuis, elle a quitté les lieux sans laisser d'adresse. Holmes a cependant appris que depuis son départ, la dame a fait un chèque à son ancienne femme de chambre nommée Marie Devine, qui réside à Montpellier. Le détective craint qu'un malheur soit arrivé à Lady Frances Carfax, et charge Watson d'aller enquêter sur le continent, étant lui-même pris par une autre affaire.

Le detective agonisant

Le docteur Watson reçoit chez lui la visite de Mme Hudson, qui l'informe de l'état de santé particulièrement préoccupant de Sherlock Holmes, alité au 221B Baker Street et incapable de manger ou de boire quoi que ce soit. Watson se rend au chevet de son ami. Ce dernier lui affirme être atteint de la « fièvre de Tapuli », une maladie orientale qu'il a attrapée dans les docks de l'East End en compagnie de marins chinois. Cette maladie est mortelle et particulièrement contagieuse, et Holmes refuse que Watson s'approche de lui de peur de le contaminer. Watson constate que l'état de son camarade est critique : son teint est rouge, son front couvert de sueur, et Holmes tient un discours parfois incohérent caractéristique des délires de fièvre.

Son dernier coup d'archet

Le 2 août 1914, à l'avant-veille de la déclaration de guerre entre le Royaume-Uni et l'Empire allemand, un espion allemand nommé Von Bock passe la soirée à son domicile dans le sud de l'Angleterre en compagnie d'un ami, le baron Von Herling. Von Bock réside en Angleterre depuis quatre ans, ce qui lui a permis de rassembler de nombreux documents stratégiques au sujet de l'armée britannique pour le compte du Kaiser.

Avant de quitter l'Angleterre pour rejoindre l'Allemagne, l'espion doit recevoir dans la soirée la visite d'un informateur ayant pour mission de lui remettre un document contenant l'ensemble des codes de communication de la marine britannique. Von Herling repart du domicile, laissant Von Bock seul chez lui tandis que Martha, la domestique, vient de se coucher.

L'informateur arrive en voiture et entre chez Von Bock, tandis que le chauffeur attend à la place du conducteur. L'espion allemand est ravi d'apprendre que les précieux documents relatifs à la marine sont tous présents. En ouvrant le paquet qui lui est remis, il découvre cependant un manuel d'apiculture au lieu des documents prévus. Von Bock n'a pas le temps de comprendre la situation, et l'informateur, qui n'est autre que Sherlock Holmes, le neutralise en utilisant une éponge enduite de chloroforme.

 

Le chauffeur de la voiture se révèle être le Docteur Watson, de même que Martha se révèle être dans le camp de Holmes : c'est elle qui, en éteignant la lumière à sa fenêtre pour faire croire à son coucher, a en fait donné à Holmes et Watson le signal que Von Bock était enfin seul à son domicile et que la voie était libre. Holmes explique qu'il enquêtait sur l'espion allemand depuis deux ans sur demande du Premier Ministre, et qu'il s'est fait passer auprès de Von Bock pour un informateur dans le but d'infiltrer son réseau d'espionnage. Le détective a ainsi fourni de fausses informations, et a pu faire arrêter d'autres agents allemands sans être démasqué. Von Bock est à son tour arrêté malgré de vives protestations.

 

Holmes sert ainsi l'empire britannique, étant trop âgé pour pouvoir être enrôlé dans l'armée. Le détective avait en effet pris sa retraite en 1897 (annoncée dans La Deuxième Tache) pour se consacrer à l'apiculture, mais le devoir patriotique à l'approche de ces temps troublés était trop important pour ne pas répondre présent dans cette affaire d'espionnage.

La Pierre de Mazarin

Le docteur Watson vient au 221B Baker Street pour rendre visite à son ami Sherlock Holmes, et est accueilli par Billy, son nouveau domestique. Billy explique que Holmes dort encore, et enquête dans une nouvelle affaire particulièrement dangereuse liée au vol d'un diamant de la Couronne. Le diamant, désigné sous le terme de « Pierre de Mazarin », a une valeur de 100 000 £. Le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur ont insisté pour que Lord Cantlemere, propriétaire du diamant, fasse appel aux services du détective malgré les réticences de l'aristocrate.

Le Problème du pont de Thor

Neil Gibson, dont la gouvernante est accusée du meurtre de sa femme, demande à Sherlock Holmes de prouver son innocence.

L'Homme qui grimpait

Holmes doit enquêter sur le changement de comportement du professeur Presbury depuis ses fiançailles avec la jeune Alice Morphy.

Le Vampire du Sussex

L'intrigue débute au 221B Baker Street à une date non indiquée. Sherlock Holmes et le docteur Watson portent leur attention sur une lettre adressée au détective, provenant d'un cabinet d'avocats. L'émetteur y explique avoir été contacté par Robert Ferguson au sujet d'une affaire de vampirisme qui ne relève pas des compétences du cabinet. Le cabinet explique avoir conseillé à Ferguson de contacter Holmes pour cette affaire. Le détective exprime à Watson son scepticisme et son amusement vis-à-vis d'une affaire de vampirisme qu'il ne prend pas au sérieux.


L'attention de Holmes et Watson se porte alors sur une deuxième lettre arrivée le même matin, écrite par Robert Ferguson lui-même. Ce dernier y expose sa délicate situation, tout en affirmant qu'il s'agit de la situation d'un ami à lui (un mensonge qui ne trompe pas Holmes). Il ressort de cette lettre que Robert Ferguson a épousé cinq ans auparavant une femme péruvienne en secondes noces, et qu'un bébé est né de cette union. Or, cette femme a un comportement parfois imprévisible et brutal.

 

Elle a notamment violemment battu Jack Ferguson, le fils de 15 ans de Robert Ferguson né de son premier mariage. Beaucoup plus préoccupant, la nurse du bébé (Mme Mason) ainsi que Robert Ferguson lui-même ont surpris la mère du bébé en train de lui mordre le cou et de lui sucer le sang. Ferguson, désemparé, souhaite avoir recours aux services du détective pour éclairer l'affaire.

Les Trois Garrideb

John Garrideb informe Sherlock Holmes qu'un millionnaire américain du nom de Garrideb vient de mourir en laissant sa fortune aux trois premiers homonymes qui se présenteront. Ayant déjà localisé un Nathan Garrideb, il demande à Holmes son aide pour en trouver un troisième...

L'Illustre Client

Les services de Sherlock Holmes sont requis pour empêcher le mariage de Violet de Merville, la fille d'un général, avec le baron Gruner, dont les précédentes épouses ont péri dans d'étrange circonstances.

Les Trois Pignons

Malgré des menaces, Sherlock Holmes enquête sur les offres disproportionnées qui sont faites à Mrs Maberley pour sa maison et tout ce qu'elle contient.

Le soldat blanchi

En janvier 1903, James M. Dodd vient au 221B Baker Street pour s'entretenir avec Sherlock Holmes d'une étrange affaire.


Dodd a servi dans la cavalerie impériale en Afrique du Sud lors de la Guerre des Boers terminée peu de temps auparavant. Là-bas, il s'est lié d'amitié avec Godfrey Emsworth, un camarade lui-même fils du colonel Emsworth, redouté pour son caractère tyrannique. En 1902, James Dodd a appris via deux missives d'hôpitaux que son camarade Godfrey Emsworth avait été gravement blessé aux environs de Pretoria. Après la guerre, Dodd souhaite revoir son camarade blessé mais ses lettres restent sans réponse.


Dodd entre alors en contact avec la famille Ensworth pour avoir des nouvelles de Godfrey. Le colonel Ensworth lui répond avec irritation que son fils est parti faire le tour du monde et est absent pour une longue période. Dodd, soupçonnant un mensonge, décide d'enquêter dans la propriété de la famille Ensworth, et parvient à être invité à Tuxbury Old Hall pour y passer une nuit. Dans la soirée, il apprend par le majordome que Godfrey est toujours vivant mais connait un sort dramatique.

 

L'émotion de Dodd s'accroît lorsqu'il aperçoit au-dehors par la fenêtre son ancien camarade dont le teint est étrangement pâle. Godfrey fuit alors dans le jardin, Dodd tente de le rattraper sans réussite, mais parvient devant un bâtiment annexe de la propriété des Ensworth : il découvre le lendemain que Godfrey est enfermé dans ce bâtiment sous la surveillance d'un autre homme nommé M. Kent. Surpris par le colonel dans ses investigations, Dodd est sommé de prendre le premier train pour Londres. Son souhait d'éclairer l'affaire le pousse à entrer en contact avec Sherlock Holmes.

La Crinière du lion

la crinière du lion est en faite une méduse portant ce nom
la crinière du lion est en faite une méduse portant ce nom

En 1907, Sherlock Holmes passe une retraite paisible dans le sud de l'Angleterre où il se consacre à l'apiculture. Un établissement d'études supérieures est situé non loin de sa résidence, et Holmes s'est lié d'amitié avec Harold Stackhurst, le directeur de l'établissement.


Un matin ensoleillé, se promenant le long des falaises de la côte, Sherlock Holmes rencontre son ami Harold Stackhurst qui part se baigner dans la Manche en contrebas, où l'attend déjà Fitzroy McPherson, le professeur de sciences. Alors que Stackhurst et Holmes sont sur le point de terminer leur conversation, McPherson arrive en titubant, remontant difficilement le sentier reliant la plage aux falaises. Holmes et Stackhurst se précipitent vers lui et constatent que le professeur agonise : ils ne peuvent que recueillir ses dernières paroles, fort étranges : « la crinière du lion ». En examinant le corps du professeur décédé, ils découvrent que son dos est recouvert de lignes de couleur rouge vif, semblables aux marques qu'auraient laissé une violente flagellation.

Le Marchand de couleurs retiré des affaires

Josiah Amberley est le cofondateur d'une petite entreprise de matériel artistique, connu pour ses peintures, vivant désormais à la retraite dans le district londonien de Lewisham grâce aux bénéfices retirés de ses activités. Après un an de retraite, il a épousé une très belle femme âgée d'une vingtaine d'années de moins que lui. Cependant, sans tarder, une liaison amoureuse s'est nouée entre Mme Amberley et le Dr Ray Ernest, qui venait souvent rendre visite aux Amberley pour jouer aux échecs avec le maître de maison, « et sans doute à d'autres jeux plus fous avec sa femme »3. Un soir, Mme Amberley et son amant sont finalement partis ensemble en emportant de l'argent et des titres financiers appartenant à Josiah Amberley. Ce dernier vient consulter Holmes sur le conseil de Scotland Yard dans le but de retrouver le couple en fuite et l'argent volé.

La Pensionnaire voilée

Vers la fin de l'année 1896, Mme Merrilow vient consulter Sherlock Holmes au 221B Baker Street. Mme Merrilow loue ses appartements depuis sept ans à Mme Ronder, une pensionnaire dont elle n'a jamais vu le visage pendant longtemps, celui-ci étant toujours recouvert d'un voile. Mme Merrilow a cependant aperçu un jour par inadvertance le visage de sa pensionnaire, profondément mutilé. Par ailleurs, la nuit, Mme Ronder crie parfois dans son sommeil en évoquant un meurtre et une bête monstrueuse.

 

Mme Merrilow s'est entretenue avec sa pensionnaire à ce sujet, lui conseillant d'aller voir un curé ou la police. Mme Ronder ayant refusé catégoriquement ces deux propositions, c'est finalement d'un commun accord que les deux femmes se décident à faire appel aux services de Sherlock Holmes dans cette affaire que Mme Ronder souhaite voir rester confidentielle. Mme Merrilow est par ailleurs chargée par sa pensionnaire de dire au détective que son problème est en lien avec une précédente affaire, la tragédie d'« Abbas Parva ».

L'Aventure de Shoscombe Old Place

Au 221B Baker Street, Sherlock Holmes a reçu une lettre de John Mason, un entraîneur équestre résidant au manoir de Shoscombe Old Place. Holmes demande des informations sur les habitants du manoir à Watson car ce dernier y a eu ses « quartiers d'été » auparavant. Watson évoque sir Robert Noberton, dont John Mason est l'employé.

 

Sir Robert est un homme qui aime le jeu et les femmes, mais dont les finances sont au plus mal. Sir Robert n'est pas le maître des lieux : Shoscombe Old Place appartient à sa sœur lady Beatrice Falder, veuve, âgée, et en mauvaise santé. De plus, lady Beatrice n'est en réalité qu'usufruitière de la demeure, qui reviendra au frère de son défunt mari lorsqu'elle décèdera.


Suite au récit de Watson, John Mason arrive à l'appartement du détective. Mason explique qu'une course hippique va bientôt se jouer, et que sir Robert a emprunté beaucoup d'argent pour parier sur l'un de ses poulains particulièrement bien entrainé.

 

Une victoire sauverait ses finances, dans le cas contraire la ruine serait catastrophique. Le sujet qui préoccupe John Mason est l'étrange comportement depuis une semaine de sir Robert et de lady Beatrice. Cette dernière, qui aimait particulièrement les chevaux de l'écurie, ne montre plus aucune affection pour eux, et s'est mise à boire. Quant à sir Robert, il a confisqué l'épagneul de sa sœur et l'a confié à Josiah Barnes, un aubergiste tenant son affaire à proximité du manoir. La possibilité d'une violente dispute entre le frère et la sœur est alors envisagée : peut-être lady Beatrice a-t-elle appris que sa femme de chambre, Carrie Evans, avait eu une liaison avec sir Robert. Cependant, le mystère va plus loin : Mason et le majordome Stephens ont découvert que sir Robert s'est rendu de nuit dans une crypte située au fond du parc du manoir pour y rencontrer un inconnu.

 

Il semble de plus que, dans cette crypte, sir Robert a retiré des ossements d'un ancien cercueil pour les cacher maladroitement sous une planche. Enfin, le matin même, un morceau de fémur humain a été retrouvé dans les cendres de la chaudière centrale du manoir.