INVENTIONS MENAGERES

La machine à éplucher les pommes (au Canada)

Machine à éplucher les pommes vers 1890 - Les pommes sèches occupaient une place importante dans l'alimentation des Canadiens durant l'hiver.Chaque automne, la famille moyenne canadienne pelait et coupait 200 boisseaux de pommes.L'épluchage pouvait être fait à la main à l'aide d'un couteau tranchant bien que cette méthode était fastidieuse et, dès 1803, on a commencé à utiliser des éplucheurs semi-automatiques.La lame tranchante était fixée à un arbre fileté ou à une combinaison d'engrenages, qui permettait à l'outil de peler la surface de la pomme que l'on faisait tourner au moyen d'une manivelle.Ces ustensiles ont été par la suite perfectionnés grâce à l'ajout d'un accessoire pour extraire le coeur et d'un bras pour pousser la pomme pelée.

 

L'ouvre boite

Ouvre-boîte - Le premier ouvre-boîte fonctionnel a été conçu 50 ans après l'apparition en Angleterre, en 1810, de la boîte de conserve en métal. En 1812, les soldats anglais ouvraient les boîtes en les déchirant à l'aide d'une baïonnette, d'un couteau de poche ou d'un coup de fusil. Les premières boîtes en fer étaient de grande dimension et elles avaient des parois épaisses; elles étaient parfois plus lourdes que les aliments qu'elles contenaient.Ce n'est que lorsque les boîtes plus minces en aluminium ont commencé à être utilisées vers la fin des années 1850 qu'il fut possible d'inventer un ouvre-boîte, qui a été breveté en 1858.L'ouvre-boîte que nous utilisons de nos jours, muni d'une roulette de coupe qui tourne autour du rebord de la boîte de conserve a été inventé en 1870, et le seul changement apporté par rapport au brevet initial fut l'ajout d'une molette dentelée.

Le batteur à œufs

Batteur à oeufs - Le batteur à oeufs est l'une des deux innovations technologiques qui a été achetée en quantité suffisante pour avoir une incidence importante sur la façon de cuisiner des Américains (l'autre innovation était le poêle en fonte).Dans le catalogue Sears de 1897, un batteur à oeufs «Dover» se vendait 0,09 $.

Le repassage (premier fer électrique, planche à repasser)

«Le repassage était habituellement fait le lendemain de la lessive.Tout d'abord, les vêtements étaient humectés en les aspergeant d'eau, puis roulés et gardés ainsi d'une à douze heures.De trois à six fers, tous enduits de cire d'abeille et essuyés avant chaque usage, étaient réchauffés sur des pose-fer d'âtre sans cendres, et plus tard sur le poêle.Chaque fer que l'on retirait du feu devait être essayé sur un morceau de papier ou un linge de rechange pour s'assurer qu'il ne brûlerait pas le tissu.Les gros articles étaient repassés sur des tables recouvertes d'une couverture de laine sur laquelle on plaçait un linge ou un drap de coton.Dès 1894, Montgomery Ward offrait trois modèles de planches à repasser pliantes.

 

L'avènement de l'électricité

 

Étant donné que l'électricité a en premier lieu servi à éclairer la maison, la plupart des entreprises de distribution d'électricité, même en 1905, allumaient les génératrices au coucher du soleil et les éteignaient à l'aube.Donc, la famille qui désirait profiter de ses nouveaux appareils ménagers électriques ne pouvait pas le faire durant le jour.Un lecteur de compteur de Californie qui travaillait à l'élaboration d'un fer à repasser électrique, a convaincu ces entreprises de fournir de l'électricité pendant une période de 24 heures tous les mardis (journée du repassage).Cette expérience a été concluante et la centrale a prolongé graduellement ses heures de service.

 

Le premier fer à repasser électrique a été breveté en 1882 et mis en vente pour la première fois aux États-Unis en 1893.Cette invention a libéré les femmes de la corvée où elles devaient continuellement faire chauffer de lourdes semelles, bien que ce n'est pas avant 1927 avec l'arrivée du fer électrique à thermostat, que le repassage est devenu plus facile.Auparavant, le fer était soit «éteint», soit «allumé» et on contrôlait la chaleur en dévissant le cordon du fer de la douille de l'ampoule ou en débranchant le cordon du fer.La plupart des fers à repasser électriques pesaient plus de cinq livres, ce qui rendait le repassage fatiguant, et la chaleur qui se dégageait de la semelle réchauffait la poignée.De plus, l'élément électrique n'était séparé des parties métalliques du fer que par une mince feuille de mica, entraînant le risque de choc électrique; lorsque le fil électrique se tortillait durant l'utilisation, le fer avait tendance à court-circuiter.

 

En 1920, la technique du métal pressé a permis d'alléger les fers à repasser et de réduire le transfert de chaleur de l'élément à la main de l'utilisateur. Les fabricants ont également lancé des fers à repasser dotés d'un filament en spirale recouvert d'un col en fil métallique à l'endroit où le cordon était relié au fer, ce qui a réduit les risques de court-circuit.

l'Aspirateur (1870)

Avant l'apparition des «appareils de nettoyage électriques à aspiration, la plupart des ménagères avaient recours au balai et au porte-poussière. Au milieu de l'époque victorienne, on retrouvait dans bon nombre de maisons d'immenses tapis «Axminster» ou de «Turquie» dans les pièces principales. Pour enlever la saleté, la poussière et les poils d'animaux de ces revêtements de plancher, on sortait les tapis de la maison et on les battait avec un appareil qui ressemblait à un immense tue-mouches qu'on appelait une tapette.

 

Vers la fin des années 1870, Melville Bissell a inventé et a commencé à commercialiser un balai mécanique muni de brosses rotatives qui ramassait la poussière et la saleté et la projetait dans une boîte sous le capot.Le mécanisme de balayage était activé par la rotation des roues et ne ramassait que la poussière qui se trouvait sur la surface des tapis.

 

Dans les années 1890, les ménages les plus riches utilisaient un appareil de nettoyage à aspiration semi-automatique où l'opérateur ou un assistant devait pomper une série de soufflets pour créer une succion.En 1901, un inventeur anglais, H. Cecil Booth, a fait breveter son appareil de nettoyage à aspiration. Le premier aspirateur commercial était énorme, soit de la taille d'un réfrigérateur moderne, muni d'une pompe, d'un collecteur de poussière et d'un moteur.Il fallait le transporter sur un chariot le long des rues de Londres et on l'utilisait pour nettoyer des bureaux, des théâtres et des résidences privées.On entrait un long boyau souple dans la maison, bien souvent par une fenêtre.

 

L'aspirateur a beaucoup amélioré l'hygiène et la santé.Des tonnes de poussière chargée de germes ont été éliminées des sièges de théâtres et des planchers de boutiques et de résidences. Un des premiers contrats de Booth a été de passer l'aspirateur sur l'immense tapis bleu de l'Abbaye de Westminster avant le couronnement d'Édouard VII en 1901. Au cours de la Première Guerre mondiale, Booth a transporté 15 de ses machines au Crystal Palace et, pendant deux semaines, il a aspiré la saleté qui se trouvait sur les planchers, les murs, les marches et les poutres.Vingt-six charges de poussière ont été transportées par camion et enterrées.Cette opération a mis fin à une épidémie de fièvre éruptive qui commençait à frapper les hommes de la Réserve navale qui habitaient l'immeuble.

Le fonctionnement des aspirateurs verticaux, lancés entre 1910 et 1920, reposait sur deux principes. Le premier fonctionnait au moyen d'un ventilateur pour aspirer la poussière et la saleté dans un «rénovateur» ou un embout, breveté par Kenney, pour ensuite passer dans un sac de tissu suspendu verticalement au manche. Le deuxième aspirateur, fabriqué par Hoover Suction Sweeper Company, fonctionnait à l'aide d'un ventilateur combiné à une tête rotative qui avait pour but de séparer la poussière avant qu'elle soit aspirée dans le sac. En 1920, un aspirateur coûtait environ 50 $ et les accessoires environ 14 $

la machine à laver (premier spécimen en 1846 Etat Unis)

Pendant des siècles, les gens qui voyageaient en mer lavaient leurs vêtements en plaçant le linge sale dans un sac de tissu résistant qu'ils lançaient à la mer et laissaient traîner par le bateau pendant des heures. Le principe était bon : forcer l'eau à passer à travers les vêtements pour enlever la saleté.Catharine Beecher, une des premières partisanes de la valorisation des travaux ménagers, appelait la lessive «le problème le plus épineux de la ménagère américaine».Des femmes de toutes les classes sociales ont tenté de trouver des moyens de se débarrasser de la lessive.Certaines ont embauché des blanchisseuses, d'autres ont eu recours à des buanderies commerciales. Éventuellement des moyens mécaniques ont allégé la corvée.

«Anciennement, sans eau courante, gaz ou électricité, même le plus simple lavage à la main nécessitait beaucoup de temps et d'énergie.Pour laver, faire bouillir et rincer une brassée, il fallait environ 50 gallons d'eau - ou 400 livres - que l'on devait transporter de la pompe, du puits ou du robinet à la cuisinière et à la cuve dans des sceaux et de grands chaudrons qui pouvaient peser jusqu'à 40 ou 50 livres. force de frotter, de tordre et de soulever des vêtements et du linge détrempés, notamment de gros morceaux comme les draps, les nappes et les lourds vêtements de travail des hommes, les femmes s'usaient les bras et les poignets en plus d'être en contact avec des substances caustiques.

Elles traînaient dehors des cuves et des paniers très lourds remplis de linge mouillé, prenaient chaque article, l'accrochaient sur la corde et, lorsque le linge était sec, elles l'enlevaient, le rentraient et le repassaient en chauffant plusieurs fers sur le poêle; elles devaient changer de fer dès qu'il avait refroidi, ce qui les obligeait à rester près du poêle chaud.»

 

(Strasser, Susan. Never Done. New York: Pantheon Books, 1982, p. 105)

 

Les premières machines à laver

 

Les premières machines à laver manuelles s'inspiraient du mouvement des mains sur la planche à laver; elles étaient munies d'un levier servant à déplacer une surface arrondie sur une autre et qui permettait de frotter les vêtements entre les deux surfaces ondulées.Ce type de machine à laver a été breveté pour la première fois aux États-Unis en 1846, et on en faisait encore la publicité en 1927 dans le catalogue de Montgomery Ward.

 

Les premières machines à laver électriques munies d'un moteur faisant tourner la cuve ont été lancées aux États-Unis vers 1900.Pendant plusieurs années, le moteur, placé sous la machine, n'était pas protégé et souvent il y avait de l'eau qui dégouttait sur le moteur occasionnant ainsi des courts-circuits et des chocs.